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Collision avec un animal sauvage : les bons réflexes

Par La rédaction

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Percuter un animal sauvage sur la route n’arrive pas qu’aux autres ! Les chiffres le prouvent : plusieurs dizaines de milliers d’accidents de ce type sont recensés chaque année sur les routes de France. Et les dommages matériels et corporels occasionnés peuvent être importants ! Que faire si une telle rencontre se produit ? Comment réagir au volant et une fois que l’accident est survenu ? Quid de l’indemnisation ? On vous dit tout !

Adopter une conduite prudente dans les zones et périodes à risque

Pour limiter les risques d’accident, il est essentiel d’être particulièrement vigilant lorsque vous roulez :

  • sur une route aux abords de forêts (autoroutes comprises) ;
  • sur une route bordant des champs ;
  • dans une zone signalée par un panneau A15b ;
Le panneau A15b signale le passage d'animaux sauvages.
Le panneau A15b signale le passage d'animaux sauvages.
  • à la tombée de la nuit et jusqu’au lever du jour ;
  • durant la saison froide ;
  • au cours des périodes de chasse (de septembre à février).

Dans ces zones et périodes à risque, il est fortement recommandé de :

  • réduire sa vitesse et se tenir prêt à freiner ;
  • augmenter la distance de sécurité avec le véhicule qui précède ; – être particulièrement attentif à son environnement et surveiller les bords de la route : la présence d’yeux brillants ne trompe pas.

Adopter les bons réflexes en cas de surgissement d’un animal sur la route

Si un animal apparaît sur votre route, il convient de freiner en maintenant fermement le volant avec les deux mains tout en poursuivant votre trajectoire. Ne cherchez pas à éviter l’animal à tout prix. La conséquence de l’évitement (sortie de route, collision avec un arbre ou un autre véhicule) peut être bien plus dangereuse qu’une collision contrôlée avec l’animal.

Le saviez-vous ?

Les animaux qui causent le plus d’accidents sur la route sont le chevreuil et le sanglier. Suivent les cerfs et les biches, puis les plus petits animaux (renards, blaireaux…) Le sanglier peut s’avérer particulièrement dangereux en raison de son poids (jusqu’à 300 kg).

Attention : en cas de surgissement d’un animal, il est conseillé de redoubler de vigilance car les sangliers et les cervidés se déplacent rarement seuls.

Bien réagir immédiatement après un accident avec un animal sauvage

En cas d’accident avec un animal sauvage, voici la démarche à suivre :

1. Vous mettre en sécurité, vous et vos passagers et sécuriser les lieux : si vous le pouvez, arrêtez-vous de façon à ne pas gêner la circulation, enfilez un gilet fluorescent, allumez vos feux de détresse et placez votre triangle de présignalisation pour signaler le danger aux autres usagers.

Attention : ne vous approchez pas de l’animal. S’il est seulement blessé, il pourrait se montrer agressif.

2. Prévenir les services d’urgence en composant le 17 ou le 112.

Les forces de l’ordre – la gendarmerie ou la police nationale, en fonction du lieu de l’accident – effectueront les premières constatations et prendront les mesures nécessaires (enlèvement de la dépouille de l’animal par exemple).

3. Chercher à obtenir des preuves du sinistre (témoignages, photos, poils…).

4. Déclarer l’accident à votre assureur dans un délai de 5 jours.

Dans la plupart des cas, celui-ci missionnera un expert pour constater qu’il s’agit bien d’un accident provoqué par un animal sauvage.

Attention : surtout, ne nettoyez pas votre véhicule avant l’expertise. Les traces ou encore les poils de l’animal doivent pouvoir être relevés par l’expert.

Et pour l’indemnisation ?

Contrairement aux animaux domestiques, les animaux sauvages n’ont pas de propriétaires contre lesquels se tourner pour réclamer une indemnisation. Alors comment cela se passe-t-il ?

Pour votre voiture endommagée

Si vous êtes assuré tous risques, les dommages matériels de votre véhicule seront pris en charge par votre assureur, déduction faite de la franchise prévue dans votre contrat.

En revanche, pour les véhicules assurés au tiers, aucune indemnisation n’est versée par votre assurance pour les dégâts matériels.

Pour les dommages corporels

Si vous disposez d’une garantie personnelle du conducteur au titre de votre contrat d’assurance auto, votre assurance prendra en charge tout ou partie de vos dommages corporels. Si l’indemnisation n’est que partielle, le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) peut intervenir en complément pour permettre la réparation intégrale du préjudice.

Si vous ne bénéficiez pas d’une garantie du conducteur, c’est le FGAO qui interviendra.

Le saviez-vous ?

Vous pouvez demander à votre assureur de vous aider à constituer votre dossier ou adresser votre demande d’indemnisation directement au FGAO. Dans tous les cas, votre dossier doit lui parvenir dans les trois ans qui suivent l’accident.

Les dommages corporels de vos passagers seront pris en charge par votre assurance au titre de la responsabilité civile (assurance obligatoire).

En bref, ayez à l’esprit que la route peut vous réserver des rencontres insolites ! Heureusement, croiser une biche ou un chevreuil peut aussi être une jolie surprise pour les petits et pour les grands ! Bonne route ! 😊