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Le calendrier d’entretien pour une voiture de plus de 4 ans

Par Marine Madelmond

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Le planning des révisions et des contrôles techniques peut être un vrai casse-tête. Le calendrier d’entretien diffère selon le modèle de la voiture, sa motorisation, son kilométrage, son année de mise en circulation et les habitudes du conducteur. Pas de calendrier universel donc, mais une équation à plusieurs inconnus. Heureusement, quelques règles de base et le précieux carnet d’entretien sont là pour vous aider. Et entre deux, il est toujours possible de contrôler soi-même son véhicule, comme nous l’explique notre expert.

Sa voiture, on aime en prendre en soin. Mais on n’est pas toujours à l’aise avec la mécanique ! Alors, quand arrive l’échéance des révisions et des contrôles techniques, le coup de stress peut vite survenir. Le premier réflexe à avoir, c’est le carnet d’entretien. Il est là pour vous guider et vous aider à prévoir vos rendez-vous chez le garagiste.

Le carnet d’entretien : votre meilleur allié !

Pour être en mesure d’entretenir au mieux votre voiture et d'anticiper d’éventuels dysfonctionnements, vous aurez besoin du carnet d’entretien, fourni lors de l’achat du véhicule. Il contient notamment :

  • La fréquence des révisions préconisées par le constructeur selon l’âge, le modèle, la motorisation et le kilométrage du véhicule ;
  • L’historique des contrôles effectués depuis la mise en circulation.

Les points de contrôle ne seront d’ailleurs pas les mêmes sur une voiture diesel qui effectue majoritairement de longs trajets sur autoroute, sur un véhicule essence roulant en ville ou encore sur un véhicule électrique. Pourquoi ? Parce que les points d’usure peuvent être différents selon les motorisations et les habitudes de conduite.

Bon à savoir

L’entretien d’un véhicule électrique est simplifié en raison d’un nombre de pièces restreint. Vous n’aurez pas à prévoir de vidange ni de remplacement des filtres à huile par exemple puisqu’un véhicule électrique ne possède pas de moteur à combustion. En l’absence de carburant, les contrôles sont moindres. Le calendrier d’entretien est également fourni par le constructeur.

Pour résumer, le carnet d’entretien est un cahier personnalisé qui regroupe toutes les informations liées à l’entretien de l’automobile. C’est en quelque sorte le carnet de santé de votre voiture ! Le mettre à jour est nécessaire pour profiter de la garantie du constructeur. Pour rappel, en cas de panne, celle-ci vous protège financièrement, durant une période donnée, de tout défaut de fabrication ou dysfonctionnement lié aux pièces de votre voiture.

Le conseil de la rédac

Glissez votre carnet d’entretien dans votre boîte à gants !

Contrôler mon véhicule : à quel moment ?

Au fil des années, votre véhicule sera soumis à quelques vérifications, lors des révisions et des contrôles techniques. Mais il est important de bien assimiler les différences entre ces deux rendez-vous incontournables chez le garagiste.

La révision

La révision consiste d’abord à vérifier l’usure des pièces de l’automobile pour prévoir le changement des composants défectueux : « La révision est une obligation pour préserver la santé de son véhicule, indique Christophe Coutouzis, chef d'atelier chez Renault, à Béziers. Elle permet d’optimiser au mieux le fonctionnement de la voiture et d’en prolonger la durée de vie. » La fréquence de ces révisions dépend du modèle et du calendrier fourni par le constructeur dans le carnet d’entretien.

Durant ce rendez-vous, il est généralement prévu :

  • Une vidange
  • Une vérification et mise à niveau des fluides (liquide de refroidissement, huile moteur, lave-glace, liquide de frein, liquide de transmission...)
  • Une recharge de la climatisation
  • Le contrôle des ampoules et des phares
  • La pression des pneus
  • Un essai sur route pour détecter les éventuelles pannes

Gardez en tête que la révision est un premier test et check-up pour votre véhicule avant qu’elle ne passe le grand oral !

Le contrôle technique

Le contrôle technique est obligatoire à partir du quatrième anniversaire de la mise en circulation, aussi bien pour les véhicules thermiques que pour les voitures électriques et hybrides. Il doit par la suite être effectué tous les deux ans. Pourquoi ? Deux années, c’est le temps moyen estimé pour qu’une pièce abîmée ne provoque des dégâts conséquents dans le système. Attendre plus de deux ans entre deux contrôles engendrerait des réparations bien plus importantes.

« Lors d’un contrôle technique, en aucun cas le contrôleur n’intervient mécaniquement sur un véhicule. »

Christophe Coutouzis,
chef d'atelier

Durant le contrôle technique, le professionnel vérifie 133 points de contrôle et constate les défaillances potentielles du véhicule : « Ce sont des contrôles visuels, en aucun cas le contrôleur n’intervient mécaniquement sur un véhicule », rappelle Christophe Coutouzis. Trois niveaux de gravité de défaillances sont constatés par le garagiste :

  • Les problèmes dits mineurs, qui n’impliquent pas de contre-visite. Aucune incidence n’est portée à la sécurité du véhicule ou à l’environnement. Le défaut est noté sur le procès-verbal.
  • Les défaillances majeures, qui impliquent une contre-visite sous 2 mois. L’automobiliste doit effectuer les réparations dans ce temps donné.
  • Les défaillances critiques, qui constituent un danger pour la sécurité. Elles doivent donner lieu à une réparation sous 24 heures.

Mon véhicule a plus de 4 ans : que faire concrètement ?

Dès le quatrième anniversaire de votre voiture, vous devez impérativement :

  • Organiser un contrôle technique dans un centre agréé
  • Prévoir par la suite une révision selon les indications de votre carnet d’entretien. Il est possible de prendre rendez-vous chez un concessionnaire, un centre agréé ou un garagiste indépendant.

Faire les principaux contrôles soi-même, c’est possible !

Entre deux révisions, vous pouvez vous-même prendre soin de votre voiture et ainsi retarder de potentiels soucis mécaniques. N’hésitez pas à vérifier régulièrement vos niveaux de liquides, contrôler la pression et l’usure de vos pneus mais aussi les ampoules et les essuie-glaces : « Un automobiliste peut contrôler l’ensemble de son éclairage. Ce sont des contrôles visuels qui ne nécessitent pas la présence d’un professionnel, explique Christophe Coutouzis. De même, on peut déjà voir à l’œil nu quand un balai d’essuie-glaces commence à se déchirer ou quand une ampoule ne fonctionne plus. En braquant ses roues et en observant la gomme, le conducteur peut aussi contrôler l’aspect de ses pneus et constater s’il y a une usure ou une asymétrie. »

Les contrôles visuels peuvent également s’effectuer sous le capot, selon le chef d'atelier : « Même sans notions, on peut contrôler tout simplement l’hygiène de son capot mais aussi de sa batterie lorsqu’elle est accessible. Est-ce qu’elle est bien sèche ? Est-ce que les cosses sont dépourvues de toute poudre blanche, signe d'une possible oxydation ? Tout ceci peut être vérifié. »

En revanche, si ces premiers contrôles simples sont à la portée de chaque automobiliste, l’expertise d’un professionnel est nécessaire pour un contrôle plus poussé du système : « Après quatre années, l’usure la plus fréquemment constatée concerne les freins, au niveau des disques et des plaquettes. Mais pour vérifier ces dysfonctionnements, il faut des compétences techniques. Un contrôle chez le garagiste est donc indispensable. »