Ces technologies « modernes » de nos voitures… inventées il y a des décennies !
On les croit récentes, elles sont pourtant bien plus âgées qu'on ne l'imagine ! Nombre d’innovations embarquées dans nos voitures modernes ont en fait été pensées il y a plusieurs décennies. Certaines innovations ont simplement mis du temps à se démocratiser. En voici cinq particulièrement marquantes.

Nos voitures modernes regorgent de technologies que nous considérons souvent comme des innovations récentes, voire futuristes. Pourtant, beaucoup d’entre elles ont été inventées au siècle dernier et font désormais partie intégrante de notre quotidien au volant. Zoom sur cinq inventions qui datent plus que ce qu'on ne le croit !
Le régulateur de vitesse : un confort né à l'aube des fifties
Le régulateur de vitesse, souvent perçu comme un must de technologie moderne, trouve ses racines à la fin des années... 1940 ! On le doit à Ralph Teetor, un ingénieur américain devenu aveugle à l’âge de cinq ans. Désireuxde diminuer la fatigue des conducteurs sur les longs trajets, il développe un système capable de maintenir automatiquement une vitesse constante, sans que le conducteur ait à appuyer en permanence sur l’accélérateur.
Teetor dépose son brevet en 1950, mais il faut attendre 1958 pour que la technologie soit commercialisée, pour la première fois, sur une Chrysler Imperial. Le principe reste le même : réduire la fatigue (du pied droit) et favoriser une conduite plus fluide, notamment sur voies rapides, tout en réduisant la consommation de carburant. Progressivement, le régulateur de vitesse va se sophistiquer avec l’apparition de la fonction adaptative capable d’ajuster la vitesse en fonction du trafic. Aujourd’hui, cet équipement est livré en série dans la plupart des véhicules neufs, et constitue un véritable atout en matière de sécurité et de confort.
Le « Start & Stop » : une technologie apparue dans les années 1970
Cette technologie, consistant à couper automatiquement le moteur lorsque le véhicule est à l’arrêt puis à le redémarrer sitôt que le pied relâche la pédale de frein, a pour but de réduire la consommation et les émissions polluantes en milieu urbain. Et non, ce système « Start & Stop » n'est pas une nouveauté !
Pionnière en la matière, Toyota l'a expérimentée pour la première fois en 1974 sur sa Crown. Fiat l'intégra en série sur sa Regata ES en 1983, tandis que Volkswagen l'initia sur la Golf III version Ecomatic en 1994. Malgré un succès limité principalement dû au manque de fiabilité et au coût du système, le Start & Stop va connaître un nouvel essor dans les années 2000 grâce, notamment, à l'arrivée des alterno-démarreurs rendant les redémarrages plus rapides et plus doux.
Désormais présent sur la plupart des petits modèles urbains, le Start & Stop est devenu indispensable pour répondre aux normes environnementales et aux besoins d’économies d’énergie.
La caméra de recul : une invention visionnaire des années 1950


Devenue indispensable pour faciliter les manœuvres en ville, la caméra de recul ne date vraiment pas d’hier. Dès 1956, General Motors expérimente ce dispositif sur un prototype avant-gardiste, la Buick Centurion. Ce concept-car embarquait déjà une caméra placée à l’arrière, couplée à un écran dans l’habitacle, une innovation incroyable pour l’époque.
Malgré cette apparition précoce, la technologie ne sera commercialisée à grande échelle qu'à partir des années 2000, quand les écrans ont commencé à se généraliser dans les habitacles. Depuis 2028, la caméra de recul est devenue obligatoire sur tous les véhicules neufs aux États-Unis. Elle s'est ensuite imposée partout dans le monde. Il faut dire que ce système est un allié précieux qui améliore nettement la sécurité dans la circulation urbaine et dans les parkings.
Les phares adaptatifs : Citroën, un pionnier des années 1960


Les phares adaptatifs, qui orientent leur faisceau en fonction du virage pour éclairer la trajectoire empruntée par la voiture, sont aussi considérés comme une avancée récente. Précurseur en la matière, Citroën les a pourtant inaugurés en 1967 sur sa fameuse DS. La grande berline aux chevrons était, en effet, équipée de projecteurs pivotants qui suivaient l'angle du volant.
Cette technologie révolutionnaire offrait un avantage majeur en termes de sécurité, notamment la nuit, lorsqu'il y a des virages. Si elle fut abandonnée quelques années plus tard en raison de son coût et de ses contraintes techniques, elle a été réintroduite dans les années 2000 grâce aux progrès de l'électronique et à l'apparition des phares à LED. C'est aujourd'hui un équipement largement répandu dans les véhicules haut de gamme.
L’assistance au freinage : un progrès révélé dans les années 1920
L’assistance au freinage, obtenue via un servofrein à dépression, est une technologie discrète, mais essentielle, qui simplifie la conduite et améliore la sécurité. Contrairement aux idées reçues, cette innovation ne date pas du début du siècle, mais bien des années 1920 ! Le brevet original a été déposé par le Belge Albert Dewandre en 1927, avec une production industrielle démarrée peu après par l'équipementier allemand Bosch.
Mais ce n'est que dans les années 1950, que le système s'est démocratisé sur certains modèles prestigieux comme la Cadillac Series 62 ou la Mercedes 300 b. Grâce au servofrein, la pression exercée sur la pédale est amplifiée par un système à dépression. Ainsi l’effort à la pédale demandé au conducteur est moindre et le freinage s'avère plus efficace. Aujourd’hui, le servofrein est un standard universel, constamment perfectionné, garantissant sécurité et confort au volant.