Voiture radiocommandée : ce sport mécanique insolite qui veut jouer dans la cour des grands

Un sport automobile sans pilote à bord : oui, ça existe. Dans cette discipline, la précision l’emporte sur la puissance, et certains pilotes décrochent un titre international avant même le baccalauréat. Restée longtemps dans l’ombre, la voiture radiocommandée s'offre aujourd'hui un nouveau départ.

Marine Madelmond
Publié le 14/12/2025

Temps de lecture : 4 min

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Pilotage millimétré, stratégie de course affûtée et adrénaline garantie : la voiture radiocommandée s’impose comme le sport mécanique le plus inattendu de 2025. À mi-chemin entre la mécanique de précision et la compétition, cette discipline encadrée par la Fédération Française de Voitures Radiocommandées (FFVRC) ambitionne de sortir de l’ombre et de conquérir un nouveau public.

La voiture radiocommandée : un sport à part entière

Élue en décembre 2024, la nouvelle équipe d'organisateurs assume un objectif clair : sortir ce sport de niche de la confidentialité et élargir sa base de licenciés. Longtemps considérée comme une simple activité de loisir, la voiture radiocommandée est aujourd’hui reconnue comme un véritable sport. « Depuis deux ans, la discipline relève du ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative et est officiellement rattachée à la catégorie des sports automobiles », nous confirme Virginie Vélu, responsable communication de la FFVRC. Et derrière ces machines miniatures, c’est tout un univers technique et humain qui s’organise.

Une voiture miniature qui a tout d'une grande

Sur la piste, les bolides de 3 kilos environ peuvent atteindre les 80 km/h. Côté matériel, chaque pilote engage sa propre voiture, et tout se joue dans les détails. « Les voitures de compétition sont vendues en kit dans des magasins spécialisés. Chaque pilote va assembler sa propre voiture avec ses petits secrets de préparation et ses propres réglages. Pour le montage, il faut entre 7 et 10 heures de travail », explique aussi Virginie Vélu.

Les pilotes ont aussi le choix de la motorisation : voiture thermique ou électrique ! Pour les modèles thermiques, le carburant utilisé n’est pas de l’essence classique mais un mélange spécifique à base de nitrométhane, dont l’usage est encadré et que l'on trouve uniquement dans des boutiques spécialisées. Les voitures électriques, elles, fonctionnent grâce à une petite batterie embarquée qui alimente le moteur. La radiocommande dispose aussi de sa propre source d'énergie, indispensable pour piloter le véhicule à distance. « La discipline exige un vrai travail d’entraînement : les pilotes passent des heures sur les circuits pour affiner leur technique, gagner en réflexes et progresser comme dans un sport de haut niveau. Et en course, il faut aussi savoir gérer son stress. »

Sur la piste, les bolides de 3 kilos environ peuvent atteindre les 80 km/h. ©FFVRC
Sur la piste, les bolides de 3 kilos environ peuvent atteindre les 80 km/h. ©FFVRC
Sur la piste, les bolides de 3 kilos environ peuvent atteindre les 80 km/h. ©FFVRC

Des pilotes de 7 à 77 ans

Les pilotes, manette en main, gèrent leurs trajectoires au millimètre près, anticipent les virages et optimisent leurs réglages comme dans n’importe quelle écurie automobile. La discipline est ouverte à tous et se pratique dès l'enfance. « Il n’y a pas d’âge minimum requis pour commencer, même si la fédération recommande la pratique à partir de 7 ans. Dans les faits, les pilotes ont entre 35 et 60 ans. »

Bon à savoir

Sur tout le territoire, des circuits spécialisés accueillent des compétitions régionales, nationales et même internationales.

Un sport auto (relativement) accessible

Qui dit sport mécanique dit souvent budget élevé… Et bien ici, pas question de dépenser des fortunes. Le budget à consacrer à ce sport auto est bien inférieur à celui du karting, selon la fédération. « Le ticket d'entrée est de 1 500 euros pour s’équiper correctement avec le matériel de base, auxquels s’ajoutent 100 à 150 euros par an pour la licence, poursuit Virginie Vélu. Ensuite, il faut prévoir des frais réguliers au fil de la saison : pièces pour améliorer la voiture ou la réparer en cas de casse, et pneus à changer régulièrement. Pour une année complète de compétition, en comptant le matériel, les déplacements et l’hébergement, le budget global peut atteindre entre 10 000 et 15 000 euros. C'est un budget conséquent, mais nettement inférieur à celui d'une saison de karting, où on tourne plutôt autour de 40 000 euros. » Mais quand on aime, on ne compte pas…

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