Electrip au Pays Basque : 500 km de road trip entre mer, montagne et traditions
Envie d’un grand bol d’air entre mer et montagne ? Cap sur le Pays Basque, territoire de caractère où se mêlent culture vivante et paysages à couper le souffle, pour un road trip de 500 kilomètres à bord d'une voiture électrique. En route avec Aurélia et Brice !
Jour 1 : premiers pas sur la côte basque
Le départ de ce 5e Electrip se fait depuis Bordeaux, direction plein sud. En ligne de mire : l’Atlantique, les collines verdoyantes et la richesse culturelle d’un territoire authentique.
Première halte à Anglet, le temps de recharger la voiture électrique. Une heure de pause qu’Aurélia met à profit pour nous faire découvrir le Couvent des Bernardines, un lieu paisible niché dans la verdure. Le véritable trésor se trouve juste derrière : un cimetière insolite et unique en France, où les tombes sont de simples monticules de sable ornés de coquilles Saint-Jacques.


Non loin de là, on rejoint la plage de la Chambre d’Amour, qui doit son nom à une légende : on raconte qu’un couple d’amoureux, surpris par la marée montante, y auraient trouvé la mort, scellant à jamais le destin romantique du lieu.
Communauté des Bernardines
En longeant ensuite la côte, on rejoint l’Anglet Surf Avenue, une promenade colorée où l’esprit californien se mêle à l’âme basque. À l’image du Walk of Fame de Los Angeles, cette allée rend hommage aux figures emblématiques du surf. Ici, pas d’étoiles, mais des empreintes de pieds moulées dans le béton : celles de champions qui ont marqué l’histoire de la discipline, souvent sous les embruns d’Anglet. On y ressent la fierté d’une ville profondément ancrée dans la culture glisse.


Anglet Surf Avenue
Aurélia et Brice reprennent la route vers Biarritz, ville emblématique de la côte basque. La soirée se termine doucement, entre coucher de soleil sur l’océan, dîner aux saveurs locales, et batteries qui se rechargent. Celles de la voiture, bien sûr, mais aussi les nôtres.
Jour 2 : (re)découverte de Biarritz, initiation à la pelote basque et ascension de la Rhune
Aurélia retrouve Nicolas, un passionné de pelote basque, véritable ambassadeur de ce sport emblématique de la région. Il nous accueille sur un fronton de la ville. C’est ici, que va débuter l'initiation à cet art du rebond local.
Main nue, pala, chistera : Nicolas lui explique les subtilités de chaque spécialité, avec la patience du passionné et la précision du connaisseur. Chaque discipline possède ses propres règles, son tempo, son matériel. La main nue incarne l’essence du jeu ; la pala, raquette de bois, rappelle les sports de raquettes plus connus ; la chistera est quant à elle un panier d’osier qui permet des trajectoires spectaculaires, presque acrobatiques.
Aurélia s’essaie à quelques échanges. Les gestes sont simples en apparence, mais demandent coordination, souplesse et réactivité. Très vite, on comprend que la pelote n’est pas seulement un sport : c’est une fierté, un lien qui unit les Basques, un langage transmis de génération en génération.
Initiation Pelote Basque Biarritz : Pilotako
6 Rue de Hayet, 64200 Biarritz, France
06 65 39 43 45
Réservation sur le site officiel
Partout au Pays Basque, les terrains de pelote - ou frontons - sont au cœur de la vie des villages. Ils trônent sur les places principales, souvent adossés à l’église ou à la mairie. Ici, on joue, on regarde, on commente, on partage. Le fronton est un lieu de vie autant qu’un terrain de jeu, un théâtre à ciel ouvert où se mêlent sport, tradition et communauté.


Après un arrêt incontournable à la Grande Plage, la visite se prolonge dans les ruelles de Biarritz, du port des pêcheurs et ses célèbres crampottes - petites cabanes construites au XIXe siècle par les marins - jusqu’au pied du phare, où sommeillent les ruines d’une ancienne usine houlomotrice. Conçue en 1929 par l’ingénieur Pierre Grasset, cette installation pionnière voulait produire de l’électricité grâce à la force des vagues.


Changement de décor : direction l’intérieur des terres et les contreforts de la Rhune, montagne sacrée des Basques. Le départ se fait depuis Sare, charmant village aux maisons blanches et aux volets rouges.
Là, on embarque à bord du mythique train à crémaillère, en service depuis 1924 : le train de la Rhune. Les wagons en bois sont d’époque, l’authenticité est intacte.
Jenofa, la guide, raconte l’histoire de cette ligne centenaire. Peu à peu, le panorama se déploie, jusqu’à révéler l’océan d’un côté, les Pyrénées de l’autre.
Au sommet, le silence. Un plateau balayé par les vents, des pottoks (petits chevaux sauvages) qui broutent l’herbe librement, et un obélisque rendant hommage à l’impératrice Eugénie, venue admirer ici le coucher de soleil.


On s’éloigne un peu des sentiers pour trouver un coin tranquille. Là, face à l’immensité, on comprend pourquoi le Pays Basque attire autant qu’il apaise.
Le Train de La Rhune
Col de Saint-Ignace, 64310 Sare, France
Réservation sur le site officiel
Le retour vers Bordeaux se fait le cœur léger et la tête pleine de souvenirs. Ce road trip basque, entre traditions vivaces, haltes inattendues et panoramas spectaculaires, a tenu toutes ses promesses.