Quelle est la marge d'erreur des radars ?

C’est la tuile. Vous recevez un avis de contravention pour excès de vitesse, qui indique que vous rouliez à 111 km/h sur une route où la vitesse maximale autorisée est fixée à 110 km/h… Vous pestez : « Pour 1 petit km/h, c’est vache ! » Mais en réalité, la vitesse retenue pour votre amende n’est pas exactement celle qui a été mesurée par le radar qui vous a flashé ! Ceux-ci appliquent des marges d'erreur et il est donc plutôt probable que vous ayez été flashé à 117 km/h – s’il s’agissait d’un radar fixe – voire à 124 km/h si c’était un radar mobile. Mais comment ça marche ?

Tous les radars, qu’ils soient fixes ou mobiles, établissent une marge d’erreur, aussi appelée « marge technique ». Il s'agit d'une marge de tolérance à l'avantage du conducteur, mais ce n'est pas pour autant une fleur qui lui est faite ! Il s'agit en fait d'un seuil technique destiné à pallier les erreurs de mesure éventuelles de la part des appareils, car la Sécurité Routière estime qu'ils ne sont pas infaillibles. Pour un radar fixe, cette marge d'erreur s’établit à 5 km/h pour les vitesses enregistrées inférieures à 100 km/h. Au-delà de cette vitesse, la marge appliquée sera de 5%. Concrètement : sur une route où la vitesse est limitée à 90 km/h, la marge d’erreur d’un radar fixe est de 5 km/h. Ainsi, si vous êtes flashé à 96 km/h, l’avis de contravention affichera une vitesse retenue de 91 km/h. Et sur une voie où la limitation de vitesse est fixée à 110 km/h, la marge technique correspond à 5% de la vitesse enregistrée. Vous serez donc considéré en excès de vitesse à partir de 116 km/h (vitesse enregistrée).

Pour les radars mobiles (ou voitures-radars), la marge d’erreur est plus élevée : elle est de 10 km/h pour les vitesses enregistrées en-dessous de 100 km/h, et de 10% pour les vitesses supérieures à 100 km/h. Les radars mobiles peuvent, comme leur nom l'indique, être déplacés : les jumelles (ou radars laser) en font partie ! C'est également un radar mobile qui mesure la vitesse depuis les véhicules banalisés de gendarmerie ou de police positionnés en bord de route. On appelle cela un radar mobile embarqué.