Carte mobilité inclusion stationnement (CMI-S) : comment bien l’utiliser et éviter les amendes ?
La carte mobilité inclusion stationnement (CMI-S) vous donne accès à certains avantages pour faciliter vos déplacements : places réservées, gratuité du stationnement, etc. Mais attention : une mauvaise utilisation peut entraîner des contraventions salées. Découvrez les bonnes pratiques à adopter pour profiter pleinement de vos droits, sans prendre le risque de vous faire verbaliser.

La carte mobilité inclusion stationnement (CMI-S) permet à ses titulaires de se garer sur les places réservées aux personnes à mobilité réduite et de ne pas payer le stationnement sur n’importe quel emplacement public. Voici les bonnes pratiques à connaître pour éviter les amendes et les impairs.
Vous pouvez utiliser la CMI-S quand vous êtes passager ou conducteur
La carte mobilité inclusion stationnement (CMI-S) est rattachée à la personne en situation de handicap ou de perte d’autonomie, pas au véhicule. Vous pouvez l’utiliser quand vous conduisez votre voiture, celle de votre employeur ou une voiture de location.
Vous pouvez aussi vous garer sur une place réservée quand vous êtes passager. Le propriétaire de la voiture et le conducteur ne seront pas verbalisés s’ils vous accompagnent dans vos activités.
Il n’est en revanche pas possible d’utiliser la CMI-S pour se garer sur une place pour les personnes handicapées si le titulaire de la carte n’est pas présent dans le véhicule. Impossible donc de vous arrêter sur un emplacement réservé quand vous allez faire les courses pour votre grand-père détenteur de la CMI-S pendant qu’il reste à la maison. Le stationnement est alors considéré comme gênant et passible d’une amende de 135 euros.
Vous n’êtes pas obligé d’apposer votre CMI-S sur votre pare-brise
Il est fortement conseillé d’apposer votre CMI-S sur votre pare-brise, recto bien visible, quand vous stationnez sur une place pour personnes à mobilité réduite (PMR). Cette précaution vous permet d’éviter les contraventions.
Cependant, vous n’êtes pas obligé de laisser votre CMI-S en évidence quand vous vous garez. En effet, une décision de 2021 du Conseil d’État précise que le droit de se garer gratuitement est garanti par le seul fait de posséder la carte, pas de la montrer. En cas de contrôle et d’amende, il vous suffira de prouver que vous étiez bien titulaire de la carte pour faire annuler le PV.
De plus, certaines villes ont mis en place un système de référencement des véhicules utilisés par les personnes détentrices d’une CMI-S. À Paris, par exemple, vous pouvez vous inscrire sur la plateforme Handi’Stat. Une fois enregistré, vous n’avez plus à sortir votre carte ni à éditer un ticket Handi pour stationner gratuitement dans la capitale. Vous pouvez en plus emprunter les voies réservées au covoiturage sur le périphérique.
Vous devez respecter la durée de stationnement autorisée
Si vous avez le droit de vous garer gratuitement n’importe où ou presque, vous devez néanmoins respecter la durée de stationnement autorisée. Par défaut, le Code de la route vous autorise à rester au maximum 7 jours sur une même place.
Toutefois, de nombreuses villes limitent la durée de stationnement sur certains emplacements afin de fluidifier le trafic et d’encourager la rotation des véhicules. Pour les personnes handicapées, cette durée ne peut pas être inférieure à 12 heures. Par exemple, vous pouvez rester garé au même endroit 24 heures à Paris, Bordeaux ou Toulouse.
Pensez à vous renseigner avant de vous garer dans une ville que vous ne connaissez pas et lisez attentivement les instructions sur les horodateurs et la signalisation.