Vacances en voiture : comment les Français s’adaptent-ils pour rouler sans se ruiner ?
Concilier budget serré et envie d’évasion : c’est le défi que relèvent les automobilistes cet été. Carburant coûteux, péages en hausse, budget vacances sous tension… Pour continuer à prendre la route sans exploser les dépenses, les Français changent leurs habitudes : écoconduite, itinéraires bis, repas préparés, covoiturage. Revue de ces stratégies qui redéfinissent nos vacances en voiture.

L’été 2025 s’annonce contrasté pour les vacanciers. Si 64 % des Français envisagent de partir cet été, tous ne le feront pas dans les mêmes conditions. Le coût du transport, et plus particulièrement celui lié à l’usage de la voiture, reste un frein majeur. Dans ce contexte, une majorité d’automobilistes adopte désormais des comportements plus malins, plus responsables, pour continuer à prendre la route sans exploser leur budget. De l’écoconduite au choix d’itinéraires alternatifs, en passant par le covoiturage ou la réduction des arrêts, ces stratégies se multiplient et redéfinissent peu à peu notre manière de voyager.
L’écoconduite comme réflexe économique
Premier levier mobilisé par les automobilistes : une conduite plus souple et économe. D’après le sondage mené par l’Institut Bona fidé pour Roole, 65 % des Français disent pratiquer l’écoconduite pour réduire leur consommation de carburant. Une pratique qui consiste à anticiper les freinages, éviter les accélérations brusques, ou encore maintenir une vitesse modérée sur autoroute. Ces gestes, en apparence anodins, permettent en effet de réaliser des économies substantielles sur de longs trajets. Au-delà de l’aspect économique et écologique, ce changement va aussi avec une nouvelle approche de la route : plus fluide, plus douce, moins stressante. Et bien souvent, plus sécurisante.
Les petites routes gagnent du terrain
Une conduite économique ne se limite pas à une manière de conduire. Elle peut aussi passer par des choix d’itinéraires différents. Cette année, 55 % des vacanciers comptent délaisser les autoroutes au profit des nationales ou des départementales. L’objectif : éviter les péages, mais aussi parfois les embouteillages. Car si les grands axes restent saturés lors des journées rouges ou noires, les itinéraires bis peuvent offrir une alternative plus agréable, bien que plus lente.
Ce retour aux petites routes s’accompagne d’un autre rapport au voyage : moins linéaire, plus ouvert à l’imprévu. Une pause dans un village, un détour par un marché local, un point de vue imprévu... Le trajet devient alors une partie intégrante des vacances.
Le conseil de la rédac
Pensez à activer l’option « éviter les péages » sur votre GPS ou application mobile pour explorer des itinéraires plus pittoresques et souvent moins fréquentés.
Réduire les pauses, un compromis assumé
Autre levier d’économies : le temps passé sur la route. En 2025, plus d’un Français sur deux (55 %) dit limiter les arrêts pour économiser sur les repas ou éviter les dépenses superflues sur les aires d’autoroute. Moins de pauses, c’est aussi moins de tentations. Une décision qui permet de raccourcir la durée totale du trajet et de limiter certaines dépenses annexes non prévues dans le budget initial. Mais cette optimisation a ses limites. Car une route sans pause peut vite devenir fatigante. Et pour certains, le plaisir de s’arrêter en famille ou entre amis sur une aire d'autoroute bien équipée ou animée reste un moment essentiel du voyage.
Le conseil de la rédac
Préparez vos repas à l’avance. Un sandwich fait maison, une gourde bien remplie et quelques encas suffisent à éviter un arrêt coûteux.
Le covoiturage : un réflexe plus répandu chez les jeunes
Si l’écoconduite et les petites routes séduisent largement, le covoiturage, lui, reste une pratique plus marginale. Seuls 20 % des automobilistes sont prêts à partager leur véhicule pour réduire les coûts. Un chiffre qui monte à 35 % chez les jeunes conducteurs, souvent plus ouverts à l’idée de mutualiser les trajets.
Le frein reste culturel : partager sa voiture impose une organisation plus rigide, et certains vacanciers préfèrent conserver leur indépendance. Pourtant, le potentiel d’économie est réel, surtout en période de tension sur le pouvoir d’achat.
Voyager mieux, malgré tout
Ces astuces ne relèvent pas d’un effet de mode. Elles répondent à une réalité économique de plus en plus prégnante. Cette année, 45 % des Français ont déjà dû modifier ou annuler un projet de vacances à cause des coûts liés à leur voiture. Un chiffre qui monte à 61 % chez les ménages les plus modestes. Pour beaucoup, ces ajustements sont donc devenus une condition sine qua non pour partir.
Et pourtant, la voiture reste le mode de transport préféré des vacanciers. 84 % des Français qui partent cet été prendront le volant. Et 78 % déclarent que partir en vacances en voiture est « un plaisir » ! À travers ces stratégies, les conducteurs montrent qu’il est possible de concilier liberté de mouvement et contraintes budgétaires.