Éco-conduite : ce que les Français en disent… et ce qu’ils font vraiment
Connue de la plupart des conducteurs, l’éco-conduite reste pourtant une pratique marginale... même lorsque les motivations économiques prennent le pas sur les considérations écologiques, comme le souligne une récente étude Ipsos pour Vinci Autoroutes.

Les bonnes intentions des Français ne suffisent pas toujours
Selon l’étude Ipsos menée pour Vinci Autoroutes, 95 % des conducteurs interrogés affirment connaître le principe de l'éco-conduite ; un chiffre qui témoigne d’une prise de conscience massive des automobilistes français… Mais ils ne sont que 58 % à s'adonner réellement à l'éco-conduite. En cause, le manque de connaissance des bons gestes : 29 % des conducteurs, soit près d'un sur trois, avouent ne pas savoir comment s'y prendre.
Éco-conduite : les bonnes pratiques
L’étude met en avant plusieurs gestes simples pour économiser du carburant et limiter ses émissions de CO2. Parmi ces bonnes pratiques, trois sont systématiquement adoptées par près de 40% des sondés : maintenir une allure stable, changer de vitesse en douceur et anticiper le freinage.
D’autres bons réflexes, comme le contrôle régulier de la pression des pneus ou l’usage modéré de la climatisation, restent encore peu assimilés. Pourtant, plus ces pratiques augmentent, plus les effets sont bénéfiques : baisse de la consommation de carburant, conduite sereine et apaisée, et réduction des coûts d’entretien.
Bon à savoir
L'éco-conduite permet une réduction de 10 à 30 % de la consommation de carburant.
Rappel des gestes d'éco-conduite :
- Le maintien d’une vitesse stable ;
- Le changement de vitesse en douceur sans attendre que le moteur monte trop en régime ;
- L’anticipation du trafic pour éviter de freiner ou d’accélérer inutilement ;
- L’usage limitée de la climatisation ;
- La vérification de la pression des pneus au moins une fois par mois ;
- L’adoption d’une vitesse modérée, inférieure à la limitation.
D'autres bonnes pratiques peuvent également être adoptées par les automobilistes : utiliser le frein moteur lors des ralentissements, retirer les équipements inutiles sur le toit (porte-ski, porte-vélo…) ou ne pas laisser le moteur tourner à l'arrêt.
Un automobiliste s'est prêté au jeu de l'éco-conduite pendant un mois. Ses résultats sont à découvrir dans l'article et la vidéo ci-dessous :
Réduire son budget auto comme principale motivation
Pour une majorité de Français, l’économie de carburant est la principale motivation pour la pratique de l'éco-conduite. Ils sont 82 % à faire de la réduction de leur consommation de carburant — ou d’électricité pour les véhicules électrifiés — leur priorité. Une préoccupation particulièrement forte pour les foyers à faibles revenus (86 %) et les habitants des zones rurales (85 %), et un peu moins marquée en Île-de-France (77 %), où les alternatives à la voiture sont plus nombreuses.
L’argument économique devance donc clairement les considérations environnementales : 44 % des automobilistes déclarent que l’aspect financier est leur motivation principale, soit une progression de 11 points en quatre ans. À l’inverse, la préoccupation environnementale, bien que toujours présente, recule (29 %, - 7 points).