Le covoiturage : une solution pour arrondir les fins de mois !

Depuis début 2023, tout nouveau covoitureur-conducteur qui s’inscrit sur une plateforme de covoiturage reçoit une prime de 100 euros. Cette mesure incitative a pour objectif de faire croître la part de trajets quotidiens effectués en covoiturage en France, qui se situe aujourd’hui à 3% seulement. Et ça marche ! Le ministère de la transition écologique, chargé des transports, s’est félicité fin janvier d’une progression de 30% des trajets de courte distance réalisés en covoiturage. Un bond également alimenté par les grèves dans les transports en commun, qui ont poussé les usagers à se rabattre sur le covoiturage. La plateforme Karos relève par exemple une augmentation de 70% des demandes de réservations pendant les mouvements sociaux.

Le gouvernement prévoit que la prime soit versée en deux fois : 25 euros lors du premier trajet effectué, puis les 75 euros restants au dixième trajet de courte distance (≤ 80 km) ou lors du troisième trajet de longue distance (≥ 80 km) réalisé dans un délai de trois mois après l’inscription. Attention toutefois : cette prime de 100 € ne peut être perçue qu’une fois, sur une seule des 9 plateformes habilitées par le gouvernement à verser la prime. Ces plateformes profitent de ce regain de popularité pour continuer à encourager les potentiels covoitureurs. Karos, par exemple, n’hésite pas à gonfler la récompense du premier trajet ! Au lieu des 25 euros prévus dans la mesure gouvernementale, un covoitureur fraîchement inscrit sur la plateforme et réalisant son premier trajet recevra 50 euros par virement bancaire.

Certaines plateformes pensent également aux passagers, qui ne possèdent pas de voiture ou qui font le choix de la laisser au garage, en leur offrant plusieurs trajets. Elles peuvent aussi passer des partenariats avec des entreprises et/ou collectivités territoriales pour rendre gratuits tous les trajets effectués en tant que passager. La démarche est simple, mais prenez bien le temps de comparer ce que propose chacune d’elles et de vous renseigner auprès de votre employeur et élus locaux avant de faire votre choix.

Au-delà de ce nouveau « bonus », il existe d'autres aides pour le covoiturage. Le forfait mobilités durables peut atteindre jusqu’à 800 €/an exonérés d’impôts pour les employés du privé et 300 € pour les agents de la fonction publique (cumulables avec le remboursement de l’abonnement transports en commun).

Certaines collectivités proposent aux conducteurs-covoitureurs des primes par passager transporté. C’est le cas de l’Occitanie, qui leur octroie une récompense de 2 € par passager. D’autres financent la gratuité ou la réduction du prix des trajets passagers, réservent des voies au covoiturage, développent leur propre plateforme de mise en relation entre conducteurs et passagers... Pour pousser les collectivités à mettre en place de telles incitations, le gouvernement complète depuis début 2023 les investissement des collectivités en matière de covoiturage sur la base du principe 1 € de l’Etat, 1 € de la collectivité.

Retrouvez sur ce site, toutes les campagnes locales d’incitation au covoiturage.

Selon les estimations du gouvernement, un automobiliste qui vit à 30 km de son lieu de travail et qui covoiture quotidiennement - en alternance avec des voisins ou des collègues - peut économiser environ 2000 euros par an, sans compter les primes et incitations de la part des plateformes et des collectivités !

Et en plus des bénéfices financiers que vous pouvez réaliser en faisant entrer le covoiturage dans votre quotidien, cette pratique déployée à plus grande échelle permettrait de réduire le trafic routier et les embouteillages, et donc les temps de trajet, ainsi que la pollution atmosphérique. Le « plan national covoiturage du quotidien » a pour objectif de tripler le nombre de trajets effectués en covoiturage d’ici 2027 : aujourd’hui, sur 100 millions de déplacements quotidiens réalisés en voiture, 900 000 sont effectués en covoiturage. En 2027, le gouvernement souhaite faire monter cette part à 3 millions de trajets quotidiens. Ce qui permettrait d’économiser environ 4,5 millions de tonnes de CO2 par an.

*Selon les informations visibles sur les sites vitrine des plateformes