Leasing social 2025 : les premiers modèles éligibles sont dévoilés
La voiture électrique à 100 euros par mois pour les ménages modestes reviendra en septembre en 2025, avec une enveloppe rabotée, financée par les Certificats d'économies d'énergie. Si les conditions d'éligibilité ne sont pas encore détaillées, le groupe Stellantis a déjà communiqué les modèles qui seront éligibles.

Le dispositif de leasing social sera reconduit en 2025, à partir de septembre. Cette aide qui a connu un vif succès en 2024 fait son retour, mais avec de nouvelles modalités. On fait le point sur les éléments connus à date.
Pour rappel, le dispositif de leasing électrique (appelé aussi "leasing social") a été initié en décembre 2023 et mis en place le 1er janvier 2024. Cette aide du gouvernement permet de bénéficier d’un véhicule électrique sans devoir l'acheter, en payant des loyers mensuels inférieurs à 100 euros (un peu plus pour les véhicules familiaux). Ce dispositif a connu un grand succès en France : alors que l'État prévoyait 20 000 à 25 000 bénéficiaires sur l'année 2024, ce sont finalement 50 000 voitures électriques - à 100 euros par mois pour les citadines et 150 euros par mois pour les voitures familiales - qui ont été commandées dans le cadre du dispositif de leasing social ! En effet, face à l'immense succès de l'offre (plus de 90 000 demandes enregistrées six semaines après la mise en place du dispositif, subventionné par l'État à hauteur de 13 000 euros par véhicule), le gouvernement a décidé de financer deux fois plus de véhicules électriques que prévu initialement, mais aussi de suspendre le dispositif le 15 février 2024 et ce, jusqu'à la fin de l'année 2024.
Le leasing social sera reconduit dès septembre 2025, jusqu'en 2030 au moins, mais avec de nouvelles conditions et une enveloppe budgétaire rabotée : elle sera de 369 millions d'euros pour un objectif de 50 000 bénéficiaires (dont 5 000 dans des ZFE), contre 650 millions d'euros pour 50 000 bénéficiaires en 2024. Le financement issu du dispositif des Certificats d’économie d’énergie (CEE), atteindra donc 7 380 € par véhicule, contre 13 000 € en 2024 (dont 6 000 € de bonus).
Bon à savoir
En 2025, le montant du bonus écologique a diminué. Il va désormais de 2 000 à 4 000 euros maximum selon les conditions de revenu, contre 4 000 à 7 000 euros en 2024.
Le dispositif d'aide au leasing permet la location longue durée (LLD) ou avec option d'achat (LOA) d'un véhicule électrique à 100 euros par mois. Pour en bénéficier en 2024, il fallait remplir toutes les conditions suivantes : être majeur et justifier d'un domicile en France, disposer d'un revenu fiscal de référence par part inférieur à 15 400 euros, être domicilié à plus de 15 km de son lieu de travail et s'y rendre avec sa voiture personnelle ou encore faire plus de 8 000 km par an dans le cadre de son activité professionnelle. Il s'agit en effet, en premier lieu, d'un dispositif destiné à soutenir la mobilité électrique pour les déplacements entre le domicile et le travail. Le contrat de location devait par ailleurs avoir une durée minimale de trois ans.
Pour 2025, les détails connus à date ne concernent que l'enveloppe estimée pour le dispositif. Les modalités d’obtention de cette aide pour cette nouvelle édition n’ont pas encore été détaillées.
Pas besoin d’apport mais un budget assurance à prévoir
Pour bénéficier du leasing social, pas besoin d’apport initial : celui-ci est entièrement pris en charge par l’État. À noter que le prix annoncé de 100 euros par mois est un minimum imposé par le gouvernement et ne comprend pas le coût de l'assurance. Or le montant de l'assurance peut vite grimper sur un véhicule neuf… Il faut également ajouter à ce montant le prix de la recharge. Néanmoins, l'électrique peut permettre de réaliser des économies à l'usage par rapport au thermique.
En 2024, étaient éligibles à ce dispositif de leasing social les voitures électriques dont le prix de vente est inférieur ou égal à 47 000 euros et dont la masse est inférieure ou égale à 2,4 tonnes. Pour les véhicules neufs, un score environnemental minimal était également requis, conformément aux critères d'attribution du bonus écologique en vigueur depuis 2024. En 2024, plusieurs modèles étaient éligibles : côté voitures citadines chez Renault, on trouvait la Renault Twingo E-Tech, à 40 euros par mois. Le groupe Stellantis proposait quant à lui 4 petits modèles de véhicules éligibles à moins de 100 euros, dont la Citroën ë-C3 à 54 euros par mois et la Fiat 500 électrique à 89 euros par mois. De son côté, Hyundai propose sa Hyundai Kona Electric à 95 euros par mois et Nissan sa Nissan Leaf à 65 euros par mois. En allant légèrement au-dessus de la centaine d'euros mensuelle, d'autres modèles plus familiaux pouvaient entrer dans le cadre de ce leasing, comme la Volkswagen ID 3 à 109 euros par mois, la Renault Megane E-Tech à 150 euros par mois, le Kangoo e-Tech à 150 euros par mois, ou encore la Citroën ë-C4 à 129 euros par mois.
Pour l'édition 2025, le groupe Stellantis a déjà partagé la liste des véhicules qui seront proposés :
- Alfa Romeo : Junior
- Citroën : ë-C3, ë-C3 Aircross, ë-C4, ë-Berlingo
- Fiat : Grande Panda, 500e, 600e
- Jeep : Avenger
- Lancia : Ypsilon
- Opel : Mokka, Frontera
- Peugeot : e-208, e-308, e-2008, e-Rifter
Voiture neuve, d'occasion, en LLD ou LOA
En 2024, ce dispositif de leasing électrique concernait aussi bien des Locations Longue Durée (LLD) que des Locations avec Option d’Achat (LOA) mais la durée du contrat de leasing devait être de 3 ans minimum.
Pour les voitures électriques d'occasion (ou issues d'un rétrofit), il n'était pas nécessaire de justifier d'un score environnemental. Le seul prérequis était que « la première immatriculation de la voiture, ou sa transformation en véhicule électrique, devait dater de moins de 3 ans et demi ».
Bon à savoir
Si le contrat de Location Longue Durée (LLD) ne permet pas - contrairement au contrat de Location avec Option d'Achat (LOA) - le rachat du véhicule à la fin du contrat, il inclut néanmoins l'entretien, l'assistance et les réparations du véhicule.