Covid-19 : comment limiter le risque de contamination dans l’habitacle ?
La voiture reste le mode de déplacement préféré des Français, pour qui elle est souvent indispensable. Nombreux sont les automobilistes qui passent du temps dans leur véhicule, en solo ou à plusieurs ! L’intérieur de la voiture devient inéluctablement un nid à microbes. Alors, comment s’assurer de voyager dans un environnement sain ? Comment désinfecter son habitacle efficacement ? Quelles sont les bonnes habitudes à adopter lors d’un co-voiturage ? Réponses.
Le virus circule toujours, il est important de nettoyer régulièrement l’habitacle de sa voiture pour éviter la prolifération des microbes et bactéries. Cela dépend de l’usage que l'on fait du véhicule, mais un nettoyage en profondeur fréquent s'impose dès lors que plusieurs personnes s’y installent : « Dans l’idéal, il faut essayer de désinfecter sa voiture une fois par semaine », conseille José Luis, directeur des services techniques d’un atelier à Villefranche-sur-Saône.
Les étapes incontournables pour un nettoyage efficace :
- 1re étape : aérer sa voiture pendant le nettoyage pour renouveler l’air présent dans l’habitacle en ouvrant les fenêtres et les portières ;
- 2e étape : se nettoyer les mains au savon ou au gel hydroalcoolique, enfiler des gants et un masque ;
- 3e étape : récupérer et jeter tous les potentiels déchets laissés dans la voiture ;
- 4e étape : passer l’aspirateur sur les sièges puis dépoussiérer l’habitacle ;
- 5e étape : nettoyer en priorité les zones dites « de contact », à savoir le volant, le levier de vitesses, le frein à main, les poignées internes et externes mais aussi les commodos, le tableau de bord et la ceinture. Pour cela, il vous suffit de vous munir d’un désinfectant adapté portant la mention « élimine les bactéries et les virus » vendu en grandes surfaces et centres automobiles sous forme de pulvérisateur ou de lingettes jetables, ou encore de l’alcool à 70° minimum : « Attention à certains produits qui font uniquement briller ou aux sprays désodorisants dans l’habitacle : ils ne sont pas efficaces contre les bactéries », rappelle José Luis. Pour nettoyer efficacement, sans abîmer les matériaux, vous pouvez aussi utiliser un chiffon en microfibre.
Le saviez-vous ?
Selon une étude réalisée sur 1 200 véhicules par le spécialiste du lavage CosmétiCar, « il existe plus de bactéries dans un véhicule que sur une cuvette des toilettes. Le volant contient à lui seul 800 bactéries au centimètre carré… »
Le système de ventilation : un nid à microbes
Afin de limiter au maximum le risque de contamination, il est essentiel d'ouvrir régulièrement les fenêtres pour renouveler l'air du véhicule. Mais que faire si l’on souhaite activer la climatisation ou le chauffage ? Il est fortement recommandé – si votre système de ventilation le permet – de désactiver la fonction « recyclage de l’air intérieur ». Ainsi, seul l’air puisé à l’extérieur circule dans l’habitacle. C’est primordial pour un environnement sain !
Il est aussi important de nettoyer régulièrement le système de ventilation. Pour cela, pensez à respecter le calendrier d’entretien de votre véhicule ! « Même hors période de crise sanitaire, il est préconisé d’effectuer un nettoyage du système tous les ans, mais il est nécessaire de le faire chez un professionnel. La ventilation est une zone propice aux impuretés, aux microbes et éventuellement aux bactéries. Le système prend l’air extérieur du véhicule, le fait passer par un filtre à particules et le renvoie dans l’habitacle. C’est ce filtre qui doit être vérifié. »
Le conseil de la rédac
N’oubliez pas de nettoyer vos clés de voiture. Régulièrement manipulées, elles peuvent stocker de nombreuses impuretés !
Pour aller plus loin dans le nettoyage...
Si vous manquez de temps ou ressentez le besoin d’être totalement rassuré grâce à un nettoyage en profondeur de votre véhicule, vous pouvez confier votre voiture à un professionnel. Certains garages proposent un service de désinfection, pour un coût compris entre 20 et 50 €.
Sachez aussi qu’en atelier, des mesures sanitaires sont mises en place : « Lorsque le client dépose sa voiture pour un entretien ou une révision, on effectue systématiquement ce nettoyage des points de contact, souligne José Luis. On coupe la ventilation dès qu’on récupère le véhicule. On protège la voiture puis on pulvérise un aérosol bactéricide à la dépose et avant que le client ne récupère sa voiture. »
Et le covoiturage dans tout ça ?
Selon les chiffres du Ministère de la Transition écologique dévoilés en 2020, 900 000 personnes covoiturent chaque jour pour aller travailler. La crise sanitaire freine certains automobilistes : « Je suis davantage rassurée à l’idée de faire du covoiturage dans le cadre professionnel parce que je connais la personne avec qui je suis dans la voiture. Si elle est cas contact ou si elle développe des symptômes, je serai prévenue à coup sûr. Ce n’est pas forcément le cas si je covoiture avec des inconnus » explique Nathalie, assistante administrative.
Au vu du contexte actuel et quelle que soit la nature du covoiturage, cette pratique doit systématiquement s’accompagner de plusieurs règles sanitaires, comme le rappelle le gouvernement :
- Le port d’un masque couvrant le nez et la bouche pour le conducteur et les passagers à partir de 11 ans (le conducteur peut refuser l’accès à son véhicule à un passager ne portant pas de masque) ;
- Le respect d’une jauge : deux passagers à l'arrière et un passager à l'avant.
N'oubliez pas les gestes barrières !
- Ne pas serrer la main des autres passagers ;
- Se laver les mains avant et après chaque trajet ;
- Aérer le véhicule en ouvrant, idéalement, les quatre fenêtres ;
- Si vous pratiquez régulièrement le covoiturage en tant que conducteur, n’oubliez pas de nettoyer fréquemment votre véhicule ! Pour cela, suivez nos conseils listés en début de cet article...
Retrouvez ici toutes les préconisations du gouvernement.