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L’éco-conduite : une pratique accessible à tous ?

Par Marine Madelmond

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Rouler de façon plus responsable nécessite d‘ajuster quelque peu sa conduite, voire de se contraindre à modifier ses habitudes au volant. Mais les bons gestes à adopter pour éco-conduire sont-ils vraiment adaptés à tous les conducteurs et à tous les usages ? La réponse avec un expert.

L’éco-conduite, qu’est-ce que c’est  ?

À l’heure où les automobilistes souhaitent limiter l’impact de leurs déplacements et réduire leur budget à la station-service, l'éco-conduite est de plus en plus pratiquée par les automobilistes. Il s’agit de gestes simples à adopter au volant  :

  • Réguler sa vitesse ;
  • Éviter les accélérations et les freinages brusques ;
  • Changer rapidement de rapport ;
  • Vérifier régulièrement la pression des pneumatiques et l’état général de son véhicule ;
  • Ne pas trop charger sa voiture ;
  • Ne pas activer trop souvent la climatisation.

Pratiquer ces quelques gestes au volant permet au conducteur de réduire ses émissions de CO2, de diminuer ses dépenses liées à l’entretien de son véhicule, d’augmenter sa sécurité et celle des autres passagers ou usagers.

L’éco-conduite est-elle adaptée à un seul profil de conducteur ?

Une idée reçue selon laquelle l’éco-conduite n’est réservée qu’à un certain profil de conducteurs - les écolos et ceux qui n’aiment pas vraiment la voiture - est encore largement répandue. C’est pourtant bien faux. « Les principes de l’éco-conduite sont valables et bénéfiques pour tous les conducteurs et tous les types d’usage », assure Bertrand-Olivier Ducreux, ingénieur au service Transports et Mobilité de l’ADEME.

L’éco-conducteur n’est pas forcément antagoniste avec le passionné automobile. »

Bertrand-Olivier Ducreux.

Peu importe que le conducteur parcoure 5 ou 300 kilomètres par jour, en ville ou en zone rurale, il pourra profiter des avantages de l’éco-conduite, à savoir un meilleur confort lors de sa conduite, une durée de vie prolongée de son véhicule et une baisse de sa consommation. « Il est évident que pour un gros rouleur, gagner 10 % de consommation sur une année va lui permettre une économie de budget plus importante mais dans tous les cas, ces 10, 15 ou 20 % de gain de consommation sont bénéfiques quel que soit l’usage de sa voiture », poursuit l’expert.

Mais pour les férus d’automobile, la question se pose : l’éco-conduite est-elle quand même synonyme de plaisir au volant ? Selon Bertrand-Olivier Ducreux, « l’éco-conducteur n’est pas forcément antagoniste avec le passionné automobile. Si on aime l’objet automobile, on peut aussi trouver des satisfactions à l’utiliser de façon optimale. »

Y a-t-il un type de voiture compatible avec l’éco-conduite ?

Comme il n’y a pas de profil type d’éco-conducteur, le modèle de la voiture n’est pas non plus déterminant pour pratiquer les gestes d’éco-conduite. En effet, prendre de bonnes habitudes au volant ne nécessite pas de conduire tel ou tel modèle de véhicule.

En revanche, choisir une voiture qui correspond à son usage du quotidien est la meilleure façon de rouler plus responsable. « Si on veut optimiser son impact environnemental et le coût économique de sa mobilité automobile, c’est pertinent d’essayer de choisir une voiture adaptée à son usage le plus fréquent, par exemple domicile-travail. On se rend vite compte qu’on n’a pas forcément besoin d’une très grosse voiture, avec un très gros moteur et un milliard d’options qui la rendent plus encombrante, plus difficile à garer, plus coûteuse à assurer et qui vont la faire consommer davantage. »

En résumé, la pratique de l’éco-conduite commence donc dès le jour où l’on fait l’acquisition de sa voiture !