Sur les routes d’un Jura confidentiel, le temps d'un long week-end à la belle saison !

Par Fleur Amoignon

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Souvent dans l’ombre de sa voisine la Haute-Savoie, le Jura a pourtant de quoi attirer les amateurs de nature, de bonnes tables et de bien-être. Le temps d'un long week-end, on vous emmène sur les routes d’un Jura confidentiel, que vous font découvrir des Jurassiens amoureux de leur région. Au programme : gastronomie, villages de caractère, thermes et grand bol d’air au sommet du Mont Poupet !

Paysage du Jura pendant un long week-end
Le Jura a de nombreux atouts, à commencer par ses paysages. ©Alain Doire, Bourgogne-Franche-Comte Tourisme

La première rencontre sera celle d’Elise et Océane, qui accueillent les voyageurs à la Closerie les Capucines. Cette maison d’hôte est une ode à l’art de vivre jurassien ! On y pose ses valises pour trois nuits, et plus si affinités !

La Closerie Les Capucines, une maison d’hôte qui invite à la détente ! ©Roole
La Closerie Les Capucines, une maison d’hôte qui invite à la détente ! ©Roole

Jour 1 : visite d’Arbois et découverte de spécialités jurassiennes 

Loin d’être un village particulièrement touristique, Arbois est l’un de ces lieux au charme authentique, propice à la flânerie, avec ses maisons vigneronnes, ses jolies façades, ses arcades. On marche jusqu’à la maison-laboratoire de Louis Pasteur, conservée dans l’état où le savant l’a connue. Pendant la visite, on a presque l’impression que le scientifique habite encore un peu les lieux. Pour les enfants, des ateliers ludiques sont organisés pendant les vacances scolaires !

Maison et Laboratoire de Louis Pasteur

83 Rue de Courcelles, 39600 Arbois
03 84 66 11 72

Pour la pause déjeuner, on s’installe à la table du restaurant Le Bistronome. La formule du midi à 29 euros permet de goûter à la cuisine raisonnée des chefs Lisa et Jérôme pour un prix très abordable. La grande baie vitrée avec vue sur la rivière la Cuisance offre un cadre paisible, idéal pour apprécier à leur juste valeur les plats élégamment dressés et d’une grande délicatesse. Mention spéciale pour les desserts, qui sont aussi beaux que bons ! Pensez à réserver.

L’après-midi, on poursuit la découverte de la gastronomie locale avec la visite du domaine de la Renardière à Pupillin. Là, on rencontre Léo, le fils de Jean-Michel et Laurence Petit, qui ont écrit les premières pages de cette aventure viticole familiale. Ici c’est le Ploussard, un cépage emblématique de la région, qui est sublimé, grâce à une vision très respectueuse des vignes : le minimum d'intervention et une faible dose de sulfite en tant qu'unique intrant. Léo fait goûter ses vins - pour la plupart dits natures - qui bousculent parfois, surprennent souvent, séduisent toujours.

Les différentes générations du domaine de la Renardière. @Roole
Les différentes générations du domaine de la Renardière. @Roole

La bonne idée de Léo après la visite : aller s’imprégner du panorama sur le vignoble, à quelques minutes à pied seulement.

Marche jusqu'au belvédère pour découvrir le domaine. ©Roole
Marche jusqu'au belvédère pour découvrir le domaine. ©Roole

Pour le dîner, on voyage au Pays du Soleil Levant. On ne s’attend pas à trouver une table comme le Comptoir Kokagué dans ce petit village jurassien. Ici, c’est une cuisine franco-japonaise qui est mise à l’honneur ! Au menu : des produits du Jura sublimés avec des préparations nippones toujours justes.

Jour 2 : dégustation de comté et pêche à la mouche 

On débute cette nouvelle journée par la visite guidée du Fort de Saint-Antoine, qui abrite les fromageries Marcel Petite. Ne pas avoir peur du nombre important de participants, Marianne embarque tout le monde avec ses explications très claires, ses anecdotes et sa touche d’humour ! On pénètre au cœur du Fort pour mieux comprendre la fabrication de ce trésor fromager généralement très apprécié : le comté. Après une courte dégustation ludique, Sébastien, testeur goûteur, explique son métier plutôt atypique (qui consiste à goûter environ 200 comtés par jour !) et ses enjeux. Penser à bien se couvrir, même en été, car les températures dans le fort descendent à 6-8 degrés. Il est également conseillé de réserver en avance la visite.

Un tour au Fort de Saint-Antoine pour tester les fromages de Marcel Petite. ©Roole
Un tour au Fort de Saint-Antoine pour tester les fromages de Marcel Petite. ©Roole

L’après-midi, on s’adonne à une activité typique de la région : la pêche à la mouche. Yves propose des sessions accessibles à tous, simples curieux comme passionnés aguerris. Pour les débutants, on commence par une initiation aux gestes techniques avant de se lancer dans le grand bain, ou plutôt dans la rivière.

L’activité est très réglementée et on redonne leur liberté aux truites qui ont mordu à l’hameçon. Cette pratique, au plus près de la nature, invite à la patience et à la tranquillité - un bon moyen de se détendre et de comprendre notre environnement. Pour déjeuner sur le pouce, Yves saura vous conseiller une adresse.

Pêche à la mouche

Yves Faillenet, guide de pêche
06 80 77 95 61

Fin de journée à l’Auberge de la Haute Joux, encore une belle adresse qui confirme l’attrait culinaire de la région. C’est à l’association d’une ancienne philosophe et d’un globe-cooker habitué aux étoilés que l’on doit cette cuisine, entre recettes traditionnelles de la région et saveurs du monde. On se régale de l’entrée au dessert ! On n’oublie pas de réserver, cette table attire chaque jour un plus grand nombre de gourmets.

Jour 3 : le Mont Poupet, Salins-les-Bains et les thermes 

Rien de mieux qu’un petit-déjeuner copieux et gourmand à la Closerie les Capucines pour prendre des forces avant la randonnée du Mont Poupet. On roule une vingtaine de minutes jusqu’au Café du Mont Poupet, le long du GR59, où l’on peut se garer.

Une bonne grimpette de deux kilomètres plus tard, par le Chemin de l’Âne, on se retrouve au sommet avec une belle vue panoramique. On surplombe la vallée verdoyante, on apprécie la tranquillité du point de vue et on respire. En plus de l’instant, on savoure un pique-nique tout simple, avec des produits locaux achetés chez les commerçants d'Arbois : comté, saucisse de morteau et chocolats de la maison Hirsinger.

On redescend le chemin, essentiellement forestier, où les odeurs se multiplient aux beaux jours. Arrivés en bas, on fait une pause rafraîchissante au Café du Mont Poupet. La terrasse à l’arrière, dans un cadre champêtre, est agréable et le service sans chichi et sympathique.

Au programme de l’après-midi, la visite de Salins-Les-Bains. On se balade dans les rues de cette cité de caractère, avant de se rendre à l’incontournable musée du sel, la Grande Saline, inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2009. Un guide nous embarque à travers 1200 ans d'histoire du sel à Salins-Les-Bains.

Vue sur la Grande Saline de Salins-les-Bains. ©Stéphane Godin/Jura Tourisme
Vue sur la Grande Saline de Salins-les-Bains. ©Stéphane Godin/Jura Tourisme

Pour terminer cette journée, détente aux thermes. Leur particularité : des eaux de source denses en sels minéraux, qui procurent une sensation de relaxation absolue et contribuent à améliorer le sommeil et à baisser le niveau de stress. On ressort complètement régénéré ! Pensez à réserver à l’avance.

Jour 4 : une journée comme à la maison, à la Closerie les Capucines 

Si vous avez encore un peu de temps, il serait dommage de ne pas profiter de La Closerie les Capucines, cette belle maison d’hôte au cœur du Jura, qui invite à la plus grande détente : on bouquine dans une des trois salles (aux ambiances différentes), on se prélasse dans le jardin verdoyant - un plongeon dans la piscine au passage si la météo le permet - on se relaxe dans le sauna, on déguste un verre des vins de la cave sur la terrasse rooftop avec vue sur les monts de Pupillin.