Dos d'âne, coussins berlinois, créneaux, chicanes... Connaissez-vous les différents types de ralentisseurs ?

Les urbanistes ne manquent pas d’imagination pour vous inciter à réduire votre vitesse sur la route. Tour d'horizon des différents types de ralentisseurs qui, s'ils jouent un rôle crucial dans la sécurité routière, ne sont pas toujours installés dans les règles de l’art.

Servane Nemetz rédactrice web
Servane Nemetz
Dos d'âne un type de ralentisseur

Installés sur la route pour forcer les automobilistes à réduire leur vitesse et ainsi réduire le nombre d'accidents, les ralentisseurs peuvent prendre des formes diverses et variées. On distingue deux grands types de ralentisseurs : les ralentisseurs surélevés et les modifications de la chaussée. L'un comme l'autre doit respecter des règles précises pour être conforme.

Les ralentisseurs surélevés

Première solution pour forcer les automobilistes à lever le pied : surélever la route. A l'approche d'un tel ralentisseur surélevé, les conducteurs n’ont pas d’autre choix que de ralentir s’ils veulent préserver leurs suspensions et leur carrosserie.

Le dos d’âne

Le dos d’âne, appelé aussi cassis ou gendarme couché, est le ralentisseur surélevé le plus connu. De forme circulaire, il mesure dix centimètres de haut et occupe toute la chaussée. Il est souvent destiné à vous faire ralentir à l’approche d’un passage piéton. A noter que le passage piéton ne peut pas se situer sur le dos d’âne. Il doit toujours être installé après.

Le ralentisseur trapézoïdal

Contrairement au dos d’âne, le ralentisseur trapézoïdal possède un plateau central plat et deux rampes inclinées et il comporte toujours un passage piéton à son sommet. Sa hauteur est de dix centimètres, comme le gendarme couché.

Le coussin berlinois

Depuis quelques années, nos routes accueillent une nouvelle variante du dos d’âne : le coussin berlinois. Ce ralentisseur, une plaque rectangulaire en caoutchouc ou en béton aux coins obliques, n’occupe pas toute la largeur de la chaussée. Il est censé être plus protecteur pour les deux-roues, qui peuvent l’éviter. Cependant, de nombreux cyclistes et motards soulignent son aspect glissant par temps de pluie.

Les bandes sonores

Les bandes sonores ou rugueuses ressemblent à des dos d’âne, mais elles sont moins hautes et sont placées perpendiculairement à la route. Regroupées par trois ou six, elles émettent un bruit lorsque vous les franchissez. Le son est supposé vous inciter à réduire votre vitesse. Vous les croisez souvent à l’entrée des péages.

Les ralentisseurs pour les voies privées

Ces ralentisseurs jaunes et noirs mesurent seulement sept centimètres de haut. Ils peuvent être installés uniquement sur les voies privées (parking d’un hôpital ou d’un centre commercial par exemple).

Les modifications du tracé de la chaussée

Modifier le tracé de la chaussée afin de la rendre plus étroite ou plus difficile à franchir est une autre option pour forcer les voitures à ralentir.

Le créneau

Le créneau est une modification de la route qui transforme une ligne droite en courbe sur une cinquantaine de mètres. Les conducteurs un peu pressés n’ont pas d’autre choix que d’adapter leur allure pour suivre le tracé de la chaussée. On retrouve ce dispositif aux abords des écoles par exemple.

La chicane

Variante du créneau, la chicane se compose de plusieurs avancées du trottoir placées alternativement à droite et à gauche et distantes d’une quarantaine de mètres. Là aussi, il faut ralentir pour les dépasser.

L’écluse

L’écluse permet de réduire la taille de la chaussée grâce à une avancée du trottoir. La rue ne comporte alors plus qu’une seule voie. Vous devez vous arrêter afin de céder le passage aux voitures qui arrivent en sens inverse.

Des ralentisseurs pas toujours conformes

Ces derniers mois, les ralentisseurs font beaucoup parler. En cause : leur conformité. En effet, chaque type de ralentisseur est régi par des normes strictes, définies par un décret de 1994. Ainsi, en théorie, les ralentisseurs peuvent être installés uniquement :

  • En agglomération ;
  • Dans les zones où la vitesse est limitée à 30 km/h ;
  • Sur des voies dont la pente est inférieure à 4 % ;
  • À plus de 200 mètres d’un virage ;
  • Sur des voies n’accueillant pas plus de 3 000 véhicules par jour.

De plus, la signalisation doit être conforme à la réglementation. Par exemple, pour un dos d’âne, la loi impose :

  • Un marquage au sol constitué de trois triangles blancs peints sur la surface montante du ralentisseur ;
  • Un panneau de limitation de vitesse, placé à 40 ou 50 mètres du dos d’âne ;
  • Un panneau triangulaire avec un dos d’âne dessiné à l’intérieur, placé à 40 ou 50 mètres du ralentisseur.

Un panneau rectangulaire bleu peut être ajouté à hauteur de l’obstacle.

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