Contrôle technique : risque d’embouteillages à partir de mai
Deux ans après la fermeture provisoire des centres automobiles en raison du confinement, 1,5 million d’automobilistes supplémentaires sont attendus dans les prochains mois pour renouveler leur contrôle technique. Les professionnels alertent sur un risque de saturation des centres de contrôle technique entre mai et juillet prochain. Un seul mot d’ordre donc : ANTICIPATION !
Mars 2020. La France connaît son tout premier confinement en raison de la crise sanitaire. Un chamboulement dans la vie des Français, qui assistent pendant près de 2 mois à la fermeture des commerces jugés « non-essentiels », dont font partie les centres de contrôle technique. Conséquence : de nombreux automobilistes doivent renoncer à leur examen de contrôle technique pendant cette période. L’État ayant accordé un délai de 3 mois aux « retardataires malgré eux » pour se mettre en conformité, on a assisté à une prise d’assaut des centres de contrôle technique entre leur réouverture mi-mai et l’été 2020.
Mai-juillet 2022 : des bouchons à prévoir pour le contrôle technique !
Deux ans après le confinement, la situation pourrait-elle se répéter ? La réponse est oui, selon Laurent Palmier, président du réseau Sécuritest, qui s’inquiète d’une forte demande à partir de la date d’anniversaire du déconfinement : « Le secteur s’attend à un tsunami dès le mois de mai et qui va se prolonger tout l’été ! […] Nous allons devoir accueillir plus de 1,5 million de véhicules supplémentaires en 3 mois », explique-t-il. Et pour cause : un véhicule de plus de 4 ans étant soumis à un contrôle technique tous les 2 ans, nombreux sont les automobilistes à devoir prendre le chemin d'un centre agréé cette année.
Qui est concerné par le contrôle technique en 2022 ?
- Les automobilistes ayant effectué un contrôle technique en 2020
- Les automobilistes ayant acheté une voiture neuve en 2018
- Les automobilistes souhaitant vendre leur véhicule
Un parc automobile vieillissant
Ce phénomène conjoncturel vient s’ajouter à un phénomène structurel : le vieillissement du parc automobile. Depuis plusieurs années, les voitures de seconde main s'imposent sur le marché et le parc automobile ne cesse de vieillir. En 2021, selon les données d’AAA Data, plus de 6 millions de transactions de véhicules d’occasion ont été comptabilisées en France. Un constat peu surprenant selon le président d’Auto Sécurité : « Outre la problématique du pouvoir d’achat pour changer d’auto, renforcée par l’envolée du budget carburant en 2021, le vieillissement du parc peut aussi s’expliquer par les perturbations du marché automobile depuis le début de la crise sanitaire (pénurie de semi-conducteurs, chute des ventes de véhicules neufs) », analyse Sébastien Danvel. Conséquence de ce vieillissement du parc automobile : pas moins de 25 millions de véhicules sont contrôlés chaque année.