L’ESP, l’ange gardien des automobilistes, fête ses 30 ans !
Développé par l’équipementier Bosch et commercialisé pour la première fois par Mercedes sur sa Classe S en 1995, l'ESP équipe toutes les voitures neuves depuis 2014. Devenu indispensable, cet outil d’aide à la conduite stabilise la trajectoire de votre véhicule lors d’une situation critique. A l'occasion de son trentième anniversaire, on vous révèle son histoire.

Comment est né l’ESP ?
Fruit d’une collaboration conjointe entre Bosch et Mercedes, l'ESP (Electronic Stability Program), aussi appelé ESC (Electronic Stability Control), célèbre cette année les 30 ans de son apparition dans une voiture de série. Même si son développement avait démarré une quinzaine d’années plus tôt, après le lancement du premier ABS (système anti-blocage de freins) en 1978, l’ESP s’est fait attendre, du fait de la complexité de sa mise au point. En effet, son fonctionnement repose sur l’analyse simultanée de différents paramètres (braquage des roues et vitesse du véhicule notamment), engendrant une réduction de la puissance adressée à certaines roues, voire le freinage de celles-ci, dans le but de stabiliser la voiture pour la maintenir sur la bonne trajectoire.
Comment l’ESP a-t-il été généralisé ?
Le système ESP doit sa généralisation à un événement inattendu. En 1997, Mercedes lance la Classe A, sa première citadine traction avant. Mais lors d’un test d’évitement réalisé par des journalistes suédois, la voiture se retourne. Pour résoudre le problème - et éteindre le scandale - le constructeur allemand n’a alors pas d’autre choix que d’installer l’ESP en série sur la voiture, qui en était alors dépourvue. Depuis 2014, l’Union européenne (UE) a rendu le système obligatoire sur toutes les automobiles neuves.
Bon à savoir
Selon Bosch, le système ESP aurait permis d’éviter 500 000 accidents corporels et 15 000 morts sur les routes depuis son apparition en 1995. En 2020, l’équipementier allemand annonçait avoir produit 250 millions de dispositifs ESP.