Vente d’une voiture d’occasion : les arnaques classiques à éviter
Chaque année, en France, ce sont près de 6 millions de voitures qui se vendent sur le marché de l’occasion. Et selon une étude publiée par Obvy, plus de 15% des particuliers déclarent avoir déjà été la cible d’une arnaque lors de l’achat ou la vente d’un véhicule d’occasion.
Les différents types d’arnaque pour l’achat ou la vente d’une voiture
Les arnaques auxquelles vous pouvez être confronté lorsque vous achetez ou vendez une voiture d’occasion sont nombreuses. Il en existe trois catégories distinctes :
- Les arnaques au paiement;
- Les arnaques directement liées aux caractéristiques de la voiture;
- Les arnaques concernant les démarches administratives de la vente.
Bon à savoir :
Pour éviter les arnaques, vous avez la possibilité de vendre votre voiture en dépôt-vente. Ainsi, vous êtes libéré de toutes les démarches liées à la recherche d’un acquéreur. En revanche, vous devrez rémunérer le dépositaire intermédiaire pour sa prestation de services et de conseils via une commission sur le montant de la vente.
Les arnaques au paiement
Lorsque vous vendez votre voiture, le paiement est l’une des étapes les plus propices aux arnaques. Selon l’étude publiée par Obvy, spécialiste de la sécurisation des paiements, les arnaques au paiement représentent 28 % de la totalité des arnaques recensées.
Il peut s’agir notamment :
- D’un chèque de banque falsifié: difficile à identifier pour un particulier néophyte. D’autant plus qu’il faut près de deux semaines à votre banque pour se rendre compte du subterfuge ;
- D’un virement bancaire virtuel: votre compte est virtuellement crédité à l’aide d’un faux chèque ou d’un chèque volé. Une fois que votre banque s’en rend compte (sous une dizaine de jours), votre compte est finalement débité ;
- D’un paiement d’un montant supérieur à la cote (souvent en provenance de l’étranger) : l’acheteur vous paie avec un chèque de banque dont le montant est supérieur à la valeur du véhicule. Il explique que cet écart sert à rémunérer un intermédiaire et vous demande de lui rembourser la différence. Aucun doute : le chèque est faux et vous perdrez la somme d’argent versée ;
- De faux billets: lors d’un paiement en liquide, il est possible que l’acheteur vous paie à l’aide de faux billets (il s’agit souvent de petites coupures).
Les arnaques liées aux caractéristiques du véhicule
Mentir sur l’état du véhicule est une habitude répandue chez les fraudeurs. Lorsque vous achetez une voiture d’occasion, méfiez-vous de certaines techniques, et notamment :
- Le compteur kilométrique trafiqué: que ce soit pour les compteurs « à l’ancienne » ou plus récents, certains individus sont maîtres en la matière et disposent des connaissances et des outils nécessaires pour réduire le nombre de kilomètres au compteur.
- Le vice caché: il arrive qu’un vendeur indélicat cache volontairement une défaillance qui aurait pu influencer votre décision d’achat ou modifier son prix d’achat.
- La voiture volée: certains véhicules volés sont revendus. Si tel est votre cas, vous encourez une sanction, même si vous avez acquis le véhicule de toute bonne foi.
- L’arnaque à l’épave: il s’agit d’un cas où un véhicule non roulant (retiré de la circulation), est retapé visuellement mais pas ou peu réparé sur l’aspect mécanique. Outre la perte financière, cette arnaque peut avoir de graves conséquences et mettre votre vie et celles des autres en danger sur la route.
Les arnaques liées aux démarches administratives
Vendre ou acheter un véhicule d’occasion nécessite de réaliser un certain nombre de démarches administratives. Malheureusement, certains fraudeurs savent trouver les failles pouvant vous faire tomber dans le piège lorsque vous vendez votre voiture, comme par exemple :
- La non-déclaration à la préfecture: cette arnaque est semblable à une usurpation de plaques d’immatriculation. Le concept est simple, il suffit à l’acheteur de ne pas déclarer le changement de propriété à la préfecture. En cas d’infraction, c’est vous, en tant que propriétaire « officiel », qui recevrez le procès-verbal et non pas le fraudeur.
- Le détournement d’informations figurant sur un document officiel: il se peut qu’un acheteur potentiel vous demande une copie de votre carte grise ou du carnet d’entretien (prétextant souvent se méfier des arnaques). Une fois obtenues, les informations personnelles qu’il a recueillies lui permettent de créer une fausse annonce et d’escroquer d’autres personnes.
Comment éviter les arnaques ?
Que vous soyez acheteur ou vendeur d’un véhicule d’occasion, vous n’êtes pas à l’abri d’une arnaque. Voici quelques conseils pour l’éviter.
Si vous êtes vendeur :
- Optez pour un paiement sécurisé : évitez les virements bancaires ou les espèces, privilégiez le chèque de banque. Une fois en possession de ce dernier, contactez la banque émettrice (en trouvant le numéro par vous-même car celui renseigné sur le chèque peut mener à un complice) et vérifiez qu’il ne s’agit pas d’un faux.
- Ne fournissez jamais une copie de vos documents personnels: si l’acheteur a besoin d’informations particulières, ne lui communiquez que celles réellement nécessaires.
- Évitez de vendre votre voiture à un acquéreur qui se trouve à l’étranger, et d’autant plus si celui-ci refuse de se déplacer.
Si vous êtes acheteur :
- Si vous n’êtes pas connaisseur, n’hésitez pas à vous faire accompagner d’une personne qui saura vérifier l’état général du véhicule.
- Si vous achetez chez un professionnel, privilégiez les enseignes connues. D’après la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes), les infractions majeures sont plus courantes chez les négociants et les marchands indépendants.
- Vérifiez l’historique du véhicule en ligne, en vous rendant sur le site HistoVec ou Autorigin.
Les conseils de la rédac
Évitez l’arnaque « Voiture de première main ». Lorsque vous achetez une auto d’occasion et que le vendeur vous garantit avoir été le seul et unique propriétaire, demandez-lui de consulter le certificat d’immatriculation (ex-carte grise) de la voiture afin de vous assurer qu’il n’y a pas de différence entre la date de première mise en circulation et la date d’établissement de la carte grise.
Quelles sont les sanctions prévues ?
La réglementation en vigueur en France prévoit des sanctions différentes selon la gravité de l’arnaque commise, sous forme d’une peine de prison et/ou d’une amende à payer. En voici un récapitulatif ci-dessous :