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Quels sont les principaux freins à l’achat d’une voiture électrique en 2021 ?

Par La rédaction

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La voiture électrique (VE) séduit de plus en plus d’automobilistes. Pourtant, certains freins à l’achat persistent et de nombreux conducteurs n’osent pas encore passer à l’électrique. Quels sont ces freins et qu’est-il envisagé pour les lever à l’avenir ? Réponses dans notre article.

Les enjeux d’une mobilité plus durable

Le baromètre mobilité publié par EVBox et Ipsos montre que 70 % des Français se sentent concernés par les enjeux de développement durable. Et pour cause, le contexte climatique dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui est préoccupant.

Pour faire face à la situation, la Commission européenne a trouvé un nouvel accord visant à améliorer le bien-être des citoyens. Ce « Green Deal » a notamment pour objectifs :

  • La neutralité carbone de l’Union européenne d’ici 2050 ;
  • La protection de la vie humaine, des animaux et des plantes en réduisant les émissions de gaz à effet de serre ;
  • L’accompagnement des entreprises pour qu’elles deviennent toutes des acteurs majeurs dans le domaine des technologies propres ;
  • La garantie d’une transition juste et inclusive où personne ne sera laissé de côté.

À ce sujet, Frans Timmermans, Vice-Président exécutif de la Commission européenne explique ainsi que « nous nous trouvons dans une situation d’urgence climatique. Le Green Deal européen est une opportunité d’améliorer la santé et le bien-être des populations en transformant notre modèle économique. […] Nous avons tous un rôle important à jouer et chaque industrie, chaque pays fera partie de cette transformation. »

L’une des réponses apportées à ces problématiques consiste au déploiement massif des voitures électriques. Selon une étude publiée par le cabinet Deloitte en 2020, la part de marché des voitures électriques et hybrides rechargeables devrait atteindre 32 % d’ici 2030, ce qui représente plus de 31 millions d’unités commercialisées dans le monde. Mais pour y parvenir, certains freins doivent encore être levés, et notamment en France.

Le saviez-vous ?

Les transports représentent 25 % des émissions de gaz à effet de serre. C’est pour cette raison qu’il est essentiel de déployer des moyens de transport public et privé plus propres.

Les trois principaux freins à l’achat d’une voiture électrique en France

Selon un sondage réalisé par RTE (Le réseau de transport d’électricité), 6 Français sur 10 ont une bonne image de la voiture électrique mais seulement 3 Français sur 10 (soit 29 %) se disent prêts à en acheter une (contre 51 % en moyenne au niveau européen). Il existe à ce jour plusieurs freins qui expliquent ces chiffres et limitent ainsi l’essor de l’électrique dans le parc automobile français.

L’impact environnemental de la voiture électrique

Malgré le fait que l’automobile électrique bénéficie d’une bonne image auprès d’une majorité, l’étude met en exergue que 8 Français sur 10 trouvent qu’elle ne serait pas réellement écologique, et notamment durant la phase de production, encore très énergivore. Et 1 Français sur 2 serait même sceptique quant au fait que les VE soient une réponse crédible aux problématiques environnementales actuelles.

Le prix des véhicules électriques (ou hybrides) encore trop élevé

73 % des Français estiment que les voitures électriques sont encore trop chères par rapport aux voitures thermiques, et principalement en ce qui concerne le coût d’acquisition.

L’autonomie et la recharge des batteries limitée

Le dernier frein principal à l’acquisition d’un VE concerne l’autonomie et la charge de la batterie. 26 % des Français trouvent que les voitures électriques n’ont pas assez d’autonomie et 18 % estiment que l’accès aux bornes de recharge n’est pas encore suffisamment développé, que ce soit à domicile, sur leur lieu de travail ou dans les zones publiques.

Le saviez-vous ?

Selon une étude Roole “Automobilistes et transition écologique”, il existe un réel écart d’intention d’achat d’un VE selon le profil du conducteur. Ainsi, les citadins seraient plus enclins à se tourner vers l’électrique. Ces derniers sont 42 % à vouloir se tourner vers une voiture électrique neuve (contre 36 % vers un véhicule thermique d’occasion) tandis que les ruraux ne sont que 28 % à envisager l’achat d’un véhicule électrique neuf (contre 49 % pour l’achat d’une voiture thermique d’occasion).

Comment inciter les automobilistes à investir dans une voiture électrique ?

Pour inciter les automobilistes Français à investir davantage dans l’électrique, il est essentiel de lever les freins à l’achat qui persistent encore. Voici les 3 axes principaux qui peuvent le permettre.

Mieux informer les Français sur l’impact environnemental de la voiture électrique

S’il est vrai que la production des véhicules électriques est énergivore, pour autant ces derniers consomment moins d’énergie que les autres véhicules thermiques durant tout leur cycle de fonctionnement. En outre, sur l’aspect environnemental, l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) précise que la VE apporte une réelle solution pour répondre aux enjeux de la transition énergétique et notamment car elle permet de :

  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) : une voiture électrique émet moins de GES qu’une voiture essence ou diesel ;
  • Contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air en ville en limitant les émissions de particules et de dioxyde d’azote.

Continuer à favoriser la baisse du prix d’achat des voitures électriques

Les voitures électriques restent encore globalement plus chères à l’achat que les véhicules thermiques. Mais dans une étude publiée par UFC-Que Choisir, l’association explique qu’il faut prendre en compte le CTP (coût total de propriété) pour pouvoir déterminer combien coûte réellement une voiture électrique. Or, en tenant compte de l’ensemble des frais qu’impliquent le fait de posséder un véhicule (prix d’acquisition, coût de carburant ou de charge, frais d’entretien, etc.), la différence de prix entre les deux types de motorisation n’est finalement pas flagrante. Voire la voiture électrique peut se révéler moins chère qu’un véhicule thermique.

Au-delà de ce constat, le gouvernement propose également des primes dédiées à l’achat de véhicules électriques qui viennent réduire considérablement le prix d’acquisition de ces modèles : bonus écologique, prime à la conversion, bonus supplémentaire si vous résidez ou travaillez dans une zone à faibles émissions (ZFE), etc.

Le saviez-vous ?

La politique du gouvernement en faveur de la transition écologique vise notamment à inciter les automobilistes à acquérir ou louer des véhicules peu polluants. Ce dispositif stimule dans le même temps l’innovation technologique et encourage les constructeurs à mettre sur le marché des véhicules toujours plus « propres ».

Augmenter le nombre de bornes de recharge disponibles

Enfin, l’un des axes pour inciter les Français à acquérir une automobile électrique serait d’augmenter le nombre de bornes de recharge publiques disponibles, et notamment les points de charge ultra-rapides.

Le baromètre EVBox de la mobilité expose ainsi que 4 Français sur 10 seraient prêts à rouler en électrique si les chargeurs ultra-rapides se développaient et notamment dans :

  • Les parkings publics des villes ;
  • Les supermarchés ;
  • Les stations-services et les aires d’autoroute ;
  • Les lieux de travail.

Le 12 octobre 2020, Barbara Pompili, ministre de la transition écologique et Jean-Baptiste Djebbari, ministre des transports, ont présenté le plan « 100 000 bornes » visant à déployer 100 000 points de recharge publics d’ici fin 2021. Si l’objectif est ambitieux et encore loin d’être atteint, le gouvernement continue de renforcer les mesures visant à déployer de nouvelles bornes de recharge publiques sur le territoire français. 31 206 points de charge sont actuellement disponibles en France métropolitaine selon l’Avere-France.

Le saviez-vous ?

Le programme CEE ADVENIR piloté par l’Avere-France vise à promouvoir la mobilité électrique grâce à l’installation de points de recharge sur l’ensemble du territoire français. Le dispositif a déjà permis de déployer près de 24 000 nouvelles bornes en 4 ans et notamment dans les voiries, les copropriétés et les entreprises.