Une voiture électrique émet quatre fois moins de CO2 qu’une voiture thermique
Une voiture électrique émet en moyenne quatre fois moins de gaz à effet de serre sur l’ensemble de son cycle de vie qu’un modèle essence ou diesel. C’est le principal enseignement d’une nouvelle étude de l’ICCT, qui met à jour les estimations des impacts des différentes motorisations en Europe.

Des émissions divisées par quatre pour les voitures électriques
Selon l’étude, une voiture 100 % électrique
Bon à savoir
L’étude de l’ICCT s’appuie sur une durée de vie moyenne des véhicules estimée à 20 ans, ce qui reflète les standards européens.
Un amortissement rapide de la dette carbone initiale
Ce chiffre intègre toutes les étapes du cycle de vie du véhicule : production, usage (énergie incluse) et fin de vie. Parmi toutes ces étapes, c’est la fabrication du véhicule qui est à l’origine du plus grand nombre d’émissions carbone, principalement en raison de la batterie. D’après le Shift Project, la fabrication d’une voiture thermique émet 6 tonnes de CO2, quand celle d’une voiture électrique et de sa batterie émet 10 tonnes de CO2. Mais ce surcoût est compensé en moyenne au bout de 17 000 km parcourus. Au-delà, l’écart en faveur de l’électrique ne cesse de s’amplifier.
Une amélioration par rapport aux estimations de 2021
L'étude de 2021 estimait que les voitures électriques émettaient entre 66 % et 69 % de gaz à effet de serre de moins que les véhicules thermiques, soit environ trois fois moins d’émissions sur l'ensemble de leur cycle de vie. La mise jour de 2025 table sur des émissions inférieures de 73 % à 78 % pour les véhicules électriques. Cette évolution s’explique par la décarbonation du mix énergétique européen, plus rapide qu'anticipé.
Le mix électrique, un levier décisif
En effet, pour parvenir à ce résultat, l’étude s’appuie sur une projection du mix électrique européen dans laquelle la part des énergies renouvelables passe de 38 % en 2020 à 56 % en 2025, pour atteindre 86 % en 2045. Cette évolution contribue directement à améliorer le bilan carbone des véhicules électriques, dont les émissions chutent à 52 g/km si l’électricité est totalement renouvelable.
En France, le mix électrique est déjà largement bas carbone grâce à la part élevée du nucléaire (environ 70 %) et des renouvelables (environ 20 %). Résultat : les voitures électriques rechargées en France bénéficient d’un avantage environnemental encore plus fort, avec des émissions de CO2 sur le cycle de vie jusqu'à 5 fois moins élevées que les voitures thermiques.
Quid de l’hybride ou de l’hydrogène ?
En comparaison, un véhicule hybride rechargeable émet environ 163 g d'équivalent CO2/km, un hybride simple 188 g/km, et un modèle au gaz naturel 203 g/km. La voiture 100 % électrique est donc, de loin, celle qui émet le moins de gaz à effet de serre sur l’ensemble de son cycle de vie.
Le rapport étudie également l’impact des voitures à hydrogène et conclut qu’elles ne sont vertueuses que si l’hydrogène est produit à partir d’électricité renouvelable. Dans ce cas seulement, les émissions tombent à 50 g d'équivalent CO2/km, soit des émissions comparables à celles d'une voiture électrique. Mais avec de l’hydrogène d’origine fossile (gaz naturel), elles grimpent à 175 g d'équivalent CO2/km, soit un niveau proche de celui d'un véhicule thermique. Or en France, 95 % de l’hydrogène est produit à partir d’énergies fossiles.
Bon à savoir
Selon le ministère de la Transition écologique et RTE, l’électricité produite en France en 2022 émettait en moyenne