Road trip au coeur des Cévennes : 6 jours pour se mettre au vert
Tomber sous le charme des Cévennes, c’est inévitable. Au fil des saisons, les journées raccourcissent ou s’étirent, les activités varient, mais la nature reste omniprésente et apaisante. En voici un aperçu à l’arrière-saison, quand on se baigne encore dans les rivières, que l’on peut encore flâner dans les ruelles des villages de caractère ou crapahuter le long des crêtes jusqu’aux sommets à pied et que le parc national est toujours verdoyant.
Jour 1 : Nîmes et arrivée dans le parc national des Cévennes
Première étape de ce road-trip en Occitanie : Nîmes. Ici, on remonte au temps des Romains - les Arènes et La Maison Carrée, bien conservées, en sont les deux principaux témoins. Autour de ces vestiges, se sont bâtis des aménagements plus contemporains donnant ainsi à la ville, une dimension plus moderne.
Il fait bon se balader dans les rues, le long des canaux à l’ombre des platanes et dans les jardins de la Fontaine, un havre de paix en plein cœur de la ville. Ce “jardin remarquable” a été labellisé par le Ministère de la Culture.
On s’attable chez Textures, Comptoirs et Objets pour le déjeuner. Ce restaurant concept-store aux allures de lieu de vie où les gens se croisent et se retrouvent, prône le bon et le beau, tant dans la partie boutique autour de l’Art de la table et de l'épicerie fine, que dans les assiettes, respectueuses des saisons et des productions locales, qui se dégustent en terrasse ou à l’intérieur sur une tablée conviviale.
Textures, Comptoirs et Objets
Pour la suite de ce road-trip, on monte en voiture. Après une heure et quarante-cinq minutes sur les routes du Parc national des Cévennes, on arrive à la maison d’hôtes Le Clarou où on élit domicile pour les cinq prochains jours. Chez Emmanuelle et Jean-François, on se sent comme à la maison et on pourrait ne plus repartir. Chaque jour, on s’endort et on se réveille dans un cadre préservé, presque féerique avec la rivière qui ruisselle à côté, la montagne tout autour qui nous enveloppe, les cigales qui chantent… Et nos hôtes qui ne manquent pas une occasion de venir papoter !
Gîtes et Chambres d’hôtes Le Clarou
75 Chem. du Valdeyron à Esperries, 30570 Val-d'Aigoual
0682160150
On termine cette première journée au bord de la piscine avant de dîner à l’Auberge Cévenole. Aux beaux jours, on s’installe sur la terrasse en bordure de rivière. Une carte courte et locale, une cuisine simple, mais bonne.
Restaurant Auberge Cevenole Valleraugue
Jour 2 : Le train à vapeur des Cévennes depuis Saint-Jean-du-Gard
Après un petit-déjeuner à la fraîche et au calme dans le jardin (compris dans la location), direction le centre-ville de Valleraugue, le village le plus proche, à quelques minutes en voiture.
Ce road-trip se vit au plus près de la nature - on fait des emplettes alimentaires pour les pique-niques et dîners des prochains jours (un espace cuisine est accessible à la maison d’hôtes et évite ainsi de ressortir après une journée bien rythmée !) à l’épicerie Les Jardins de Gaïa et dans les commerces du coin. Le mercredi et le samedi matin, c’est jour de marché !
Les Jardins de Gaïa
On arrive à Saint-Jean-du-Gard vers 13h pour embarquer dans le Train à Vapeur des Cévennes (les horaires sont à retrouver ici). Une attraction touristique qui garde une certaine authenticité et fait voyager à travers le temps et le parc national.
Coup de sifflet, jet de vapeur, top départ ! De Saint-Jean-du-Gard à Anduze en passant par l’incontournable Bambouseraie (déjà visitée lors d’un précédent séjour et vivement conseillée), on traverse la vallée de viaducs en tunnels. Depuis un wagon, petits comme grands, apprécient les panoramas qui s'offrent tout au long du parcours. Pendant certaines pauses en gare, le chauffeur et le mécanicien font visiter la locomotive qu’ils entretiennent avec soin !
Train à Vapeur des Cévennes
Retour à la maison d’hôtes pour la soirée. Si on n’est pas d’humeur à cuisiner ce soir-là, on peut aussi commander (au plus tard avant midi pour le soir-même) parmi une courte carte (poké bowl, galettes et crêpes bretonnes, planches…) des assiettes préparées minute par Jeanne, apprentie pâtissière qui travaille en cuisine !
Jour 3 : Randonnée la Dauphine jusqu’au Mont Aigoual
Départ matinal pour grimper jusqu’au Mont Aigoual. On se gare près de l’office du tourisme du Mont Aigoual, au col de Serreyrède, point de départ de plusieurs chemins de randonnées.
Parking Office du tourisme Mont Aigoual Causses Cévennes
Les panneaux de direction n’indiquent pas souvent le nom des balades : pour se diriger facilement et récupérer l'itinéraire d'un parcours, on télécharge l’application GPX Viewer. De notre côté, on choisit la randonnée La Dauphine, une boucle d’environ douze kilomètres qui nous emmène jusqu’au Mont Aigoual. En chemin, on traverse des forêts de pins étendues et odorantes, on croise quelques randonneurs avec qui on échange un mot, on écoute les bruits de la nature. Au sommet du Mont Aigoual, on trouve le Climatographe, un observatoire qui se visite. Une vision scientifique, interactive, ludique et sensible est présentée de façon à parler à tous les âges.
Le Climatographe - Observatoire du Mont Aigoual
Sur le trajet aller, on devine la vie hivernale de la région avec les panneaux de pistes de ski, les télésièges et les quelques chalets. Au sommet, à 1 567 mètres d’altitude, le panorama est exceptionnel et par temps dégagé, la vue s’étend même des Alpes aux Pyrénées, du Puy de Sancy à la Méditerranée.
En redescendant, on s’arrête pique-niquer en chemin. L’après-midi, retour à la maison d’hôtes pour se prélasser au bord de la piscine.
Jour 4 : Balade en canoë, village de Laroque et jardins de Sambucs
On débute le quatrième jour avec une balade de huit kilomètres en canoë dans les gorges de l’Hérault dans un cadre encore sauvage et préservé.
L’Hérault n’est pas complètement un long fleuve tranquille - sur le parcours, quelques rapides sont à négocier efficacement, mais ajoutent une dimension amusante à la balade ! On peut même s’arrêter faire des pauses “baignade“ sur les “plages” de galets rencontrées.
Western Canoës
Petit tour à Laroque, un village médiéval à la sortie des gorges qui a conservé quelques traces du passé, notamment dans le centre historique, en grimpant dans les ruelles.
Dernier arrêt du jour : le Jardin de Sambucs. Là, commence une promenade insolite, à la fois artistique et poétique. Un jardin “libre et joyeux” depuis trente ans, à l’image de ses jardiniers, Agnès et Nicholas. La balade peut prendre une heure ou même plus : il y a tant de curiosités à découvrir ! On termine en dégustant une pâtisserie maison et/ou en sirotant une boisson à l’hibiscus dans le coin café - restaurant tout aussi unique.
Le Jardin des Sambucs
Ce matin, on en prend plein les yeux au Cirque de Navacelles, le plus large canyon d’Europe.
Avant de descendre visiter le village, niché au fond du cirque, on s’arrête aux belvédères de Blandas et de la Baume Auriol - deux points de vue différents, mais tout aussi impressionnants ! Pour y arriver, on traverse de vastes plateaux arides. Quel contraste avec l’atmosphère qui règne plus bas au village : nature verdoyante, fraîcheur de la rivière et de la cascade.
Comme souvent pendant ce séjour, on prend un immense plaisir à regarder et ressentir l’immensité de la nature qui nous entoure.
On roule une heure pour arriver à Dourbies, petit village de caractère accroché aux pentes du Mont Aigoual. Au-delà du charme de ses placettes et de l’imposante église Notre-Dame de l'Assomption, on est émerveillé par la beauté de la vallée environnante et apaisé par le calme ambiant. On se relaxe le long de la rivière la Dourbie pour une pause fraîcheur en période estivale et on observe les pêcheurs du coin.
Le patrimoine d’Aumessas est riche pour un petit village : de nombreux porches, des ruelles pavées, une belle église, un temple, la Fontaine de la Place, la gare aux allures vintage, le Pont de Viaduc (une ancienne voie de chemin de fer où on se balade et d’où l’on a une vue imprenable sur le village) …
Jour 6 : Randonnée jusqu’au Cap du Pas et retour à Nîmes
Depuis la location, on peut rejoindre plusieurs chemins de randonnée. On opte pour le Cap du Pas. On grimpe sur l’ensemble du trajet aller, mais la balade reste accessible au plus grand nombre. Encore une fois, on prend de la hauteur pour tutoyer les sommets voisins et surplomber la vallée et ses sapins.
On récupère nos affaires à la maison d’hôtes, puis on reprend la route vers Nîmes. Un court détour s’impose pour tester le restaurant Les Sains Bonheurs pour le déjeuner (pensez à réserver absolument). L’adresse valorise au quotidien des pratiques durables et égalitaires, accompagnée de producteurs et fournisseurs tout aussi engagés. Leur mantra : Bien boire, Manger bon. Mission accomplie !
Les Sains Bonheurs
634 Av. du Chemin Neuf, 34190 Saint-Bauzille-de-Putois
0467657344