À Paris, quatre stations-service ne vendent plus de gazole
Depuis le 1er octobre 2024, quatre stations-service situées aux portes de la Capitale et sur le périphérique ne vendent plus de gazole. Cette initiative, votée par le Conseil de Paris en juin dernier, vient appuyer la volonté de la mairie de Paris de lutter contre la pollution de l’air.
Le mois d'octobre 2024 est riche en rebondissements pour les Parisiens. Après l'abaissement de la limitation de vitesse à 50 km/h sur le boulevard périphérique, et la nouvelle tarification du stationnement pour les SUV, certains automobilistes doivent désormais s'organiser autrement pour faire leur plein de diesel.
Des stations TotalEnergies parisiennes concernées
Elles sont quatre, sur les 15 que compte la Capitale, à ne plus pouvoir vendre de gazole. Ces stations-service TotalEnergies sont situées porte d'Aubervilliers, porte d'Orléans et quai d'Issy-les-Moulineaux. Cette décision d’interdiction, qui a été votée par le Conseil de Paris le 25 juin dernier, devait initialement être mise en œuvre dans le courant de l'été 2024. Mais sur demande de la préfecture de police de Paris, la modification des contrats de concession de ces quatre stations a été repoussée après les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
L'objectif de la mairie de Paris : la réduction de la pollution de l'air dans la capitale. « Le diesel est émetteur de microparticules, il participe de façon massive à la pollution de l'air en Île-de-France (…) qui fait 8.000 décès par an », expliquait il y a quelques semaines l'adjoint (EELV) aux mobilités, David Belliard.
Une décision qui agace
Cette interdiction ne fait pas l'unanimité. Le géant TotalEnergies s'inquiète même des conséquences sur la gestion des autres stations-service à proximité, sans doute prises d'assaut par les conducteurs circulant au volant de véhicules diesel. « Cet arrêt est susceptible d’entraîner un report important de véhicules vers des stations avoisinantes, non dimensionnées pour gérer ce nouvel afflux de clients. L'entreprise met tout en œuvre pour accueillir ses clients dans les meilleures conditions possibles », explique le groupe, cité par France 3.
Et qu'en pensent les principaux intéressés ? Si les stations-service concernées avaient affiché depuis plusieurs semaines l'intention de ne plus vendre de gazole, la plupart des automobilistes n'ont pas prêté attention à l'information. Du coup, c'est la soupe à la grimace à leur arrivée à la pompe. « Ça m'embête parce que mon entreprise est juste à côté. C'est la station où on va pour ravitailler nos voitures, donc ça va être plus compliqué », confie une automobiliste au micro de BFM Paris.