Paris-Normandie en flux libre : comment fonctionne le dispositif ?
Les barrières de péage, de l’histoire ancienne ? En Normandie, un système de flux libre est installé sur l'A13 et l'A14. Comment sont contrôlés les automobilistes sur ces deux axes routiers et quelle est la procédure pour payer les trajets ? Voici les dernières informations sur le sujet.

Article mis à jour le 19 mars 2025.
Déjà mis en place chez certains de nos voisins comme l'Espagne, le Portugal ou l'Irlande – la première autoroute sans barrières de péage a même vu le jour en Norvège en 1991 ! - le flux libre s’installe progressivement en France. Après l’A79 située entre la Saône-et-Loire et l'Allier, et l'A14 entre La Défense (Hauts-de-Seine) et Orgeval (Yvelines), l'autoroute A13 a été complètement repensée. Depuis le 10 décembre 2024, il n'y a plus de barrières physiques entre Caen et Paris sur l'autoroute A13 !
Au total pas moins de 210 kilomètres de l’axe Paris-Normandie sont touchés par ces changements, avec 14 sites de péage transformés. Ces derniers sont débarrassés de leurs barrières au cours. À l’issue de ce chantier - la fin des travaux est prévue en 2027 - chiffré à 120 millions d’euros et financé par le groupe Sanef, les automobilistes n’auront plus à s’arrêter pour régler leurs trajets sur l'ensemble de l'axe. « L’objectif est d’éviter au maximum les embouteillages sur ces axes et de permettre une plus grande fluidité du trafic et une économie de carburant pour les automobilistes car il y aura forcément moins de freinages en raison de l’absence de barrière. Demain, aucun véhicule ne sera arrêté aux péages », a affirmé Joselito Bellet, chargé du projet flux libre à la SANEF, lors d’un point presse. Et qui dit réduction des embouteillages dit gain de temps sur son temps de parcours. « Selon nos estimations, pour un week-end chargé, le flux libre peut faire gagner trente minutes sur un Paris-Caen », a ajouté François Cornier, directeur de la construction du groupe Sanef.
Bon à savoir
À l’horizon 2027, la Société des autoroutes Paris-Normandie (SAPN) espère la disparition complète de toutes les barrières de péage sur l’axe Paris-Normandie.


Autoroute en flux libre : comment ça fonctionne ?
À la place des barrières de péage et donc des bornes de paiement, il y a des portiques. Ces poteaux, fabriqués en France, sont installés au-dessus des voies pour ne pas gêner la circulation. Sur l’ensemble de ces portiques sont installés des capteurs et caméras pour détecter puis identifier les véhicules par leurs plaques d’immatriculation ou le badge de télépéage apposé sur le pare-brise. Des antennes sont également déployées sur ces portiques pour mesurer le gabarit du véhicule et donc la classe de péage à appliquer.
De nouveaux panneaux routiers sont aussi installés par les sociétés d’autoroute pour prévenir les automobilistes à l’approche de ces portiques.
Autoroute sans barrière : comment payer son péage ?
Autoroute en flux libre ne veut pas dire autoroute gratuite. Les automobilistes qui empruntent l’A13 et l’A14 doivent payer leurs trajets. Comment ? Plusieurs solutions :
- Si vous possédez un badge télépéage (ndlr, soit 50 % des transactions sur l’axe Paris-Normandie selon les chiffres avancés par Sanef), vous n’avez aucune démarche supplémentaire à accomplir. Votre badge de télépéage doit être bien positionné en permanence sur le pare-brise à côté du rétroviseur.
- Si vous ne possédez pas d’abonnement télépéage, vous pouvez payer en ligne sur sanef.com dans les 72 heures suivant votre trajet. Il vous suffit d’indiquer votre plaque d’immatriculation.
- Si vous ne souhaitez pas payer en ligne, vous pouvez vous rendre dans l’un des 7 000 points de paiement agréés Nirio, dans les 72 heures suivant votre trajet. La liste des buralistes est disponible sur sanef.com.
Bon à savoir
En cas de non-paiement après 72 heures, vous recevrez un avis de paiement à l’adresse indiquée sur la carte grise du véhicule. Le montant de l’amende à régler correspondra au montant du péage, auquel s’ajoutera une indemnité forfaitaire, de 10 euros si elle est réglée sous 15 jours (ou de 90 euros au-delà). Passé 63 jours, si aucune somme n’a été réglée, la Sanef transférera le dossier aux services de l’État. Le non-paiement deviendra alors une contravention de 4ème classe passible d’une amende de 375 euros.