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Contre-visite du contrôle technique : comment l'éviter ?

Par La rédaction

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Si votre véhicule ne passe pas le contrôle technique, vous serez contraint de faire une «contre-visite» dans les deux mois qui suivent. Comment l’éviter ?

En France, le contrôle technique est une obligation légale. Suite au renforcement de la règlementation intervenus en mai 2018 et juillet 2019, les points de contrôle sont plus nombreux et les risques de ne pas obtenir un avis favorable plus importants. Or un avis défavorable vous contraint à faire réparer les défaillances identifiées et à passer un second contrôle appelé « contre-visite » sous deux mois. Comment l’éviter ? Voici plusieurs pistes.

En quoi consiste une contre-visite ?

Lorsque vous faites examiner votre voiture dans le cadre d’un contrôle technique, le centre de contrôle dresse un procès-verbal qui peut être :

  • Favorable : dans ce cas, le contrôleur atteste que votre véhicule est en état de circuler.
  • Défavorable pour défaillance(s) majeure(s) ou critique(s) : vous êtes alors contraint de réaliser une contre-visite, c’est-à-dire de présenter à nouveau votre véhicule, après avoir effectué les réparations correspondant aux défaillances constatées par le centre de contrôle.

En cas de défaillance(s) majeure(s), vous avez 2 mois pour faire réparer votre voiture et réaliser la contre-visite. Passé ce délai, la contre-visite ne pourra plus être réalisée ; un nouveau contrôle technique devra être effectué.

Attention : si votre véhicule présente au moins une défaillance critique, vous devez procéder aux réparations sur le champ. Le contrôle technique de votre voiture, tout comme la contre-visite, se réalise dans l’un des 6 000 centres agréés par l’État. Retrouvez la liste des opérateurs agréés sur le site de l’OTC (Organisme Technique Central du contrôle technique des véhicules).

Bon à savoir :

Le défaut de contrôle technique est puni par la loi. En règle générale, le conducteur encourt une amende forfaitaire de 135 €.

Comment éviter une contre-visite ?

Pour éviter d’obtenir un avis défavorable au contrôle technique et d’être obligé de passer une contre-visite, il existe deux moyens :

  • Vérifier soi-même sa voiture avant le contrôle technique.
  • Réaliser un pré-contrôle technique.

Les points à contrôler lors d’une contre-visite sont définis à l’annexe I de l’arrêté du 18 juin 1991. Ils sont déterminés sur la base des défaillances majeures et/ou critiques constatées lors du contrôle technique (ou de la contre-visite précédente).

Vérifier soi-même sa voiture avant le contrôle technique

Avec la nouvelle réglementation en vigueur, le centre de contrôle technique a pour mission de vérifier 133 points de contrôle pour garantir la sécurité de votre véhicule sur la route.

Même si vous ne pouvez pas vérifier tous ces points, il y a un certain nombre de contrôles visuels que vous pouvez facilement réaliser vous-même. Ils ne vous mettront pas à l’abri d’une contre-visite mais vous permettront de maximiser les chances d’obtenir un avis favorable au contrôle technique.

Voici une checklist des vérifications que vous pouvez faire, avant le contrôle technique, pour éviter les mauvaises surprises :

  • L’immatriculation du véhicule doit être lisible : vérifiez que les plaques (nécessairement réglementaires) sont bien fixées et non détériorées.
  • L’éclairage doit être en parfait état de fonctionnement. C’est le B-A-BA de la sécurité routière : l’éclairage de votre véhicule doit vous permettre à la fois de voir et d’être vu.e. Il est donc essentiel de vérifier l’état de vos feux (ils ne doivent pas être détériorés), de tous les tester et, si besoin, de remplacer une ampoule défectueuse, rénover vos phares, etc.
  • La visibilité doit être intacte : le pare-brise (pas d’impact supérieur à une pièce de 2 €, pas de fissure supérieure à 30 cm, pas d’impact dans le champ de vision), les rétroviseurs intérieur et extérieur, les balais essuie-glaces doivent être en bon état ;
  • Les freins doivent être en parfait état de fonctionnement. Sans être un professionnel de l’automobile, vous pouvez malgré tout constater un état d’usure de vos plaquettes ou disques de frein : grincements, bruits anormaux, frottements, etc. Faites-les changer si nécessaire. Le niveau de liquide de frein doit être fait.
  • Les pneus doivent être en bon état, c’est-à-dire ni usés ni déformés : profitez-en pour vérifier la pression des pneus.
  • La carrosserie ne doit pas présenter de défauts dangereux (pas d’élément saillant ou coupant, pare-chocs fixés, bon fonctionnement des portières).
  • Le pot d’échappement doit être en bon état et bien fixé.
  • Dans l’habitacle, les ceintures de sécurité doivent être en état de fonctionnement, les sièges fixés et les voyants du tableau de bord ne doivent pas présenter d’anomalie.
  • L’avertisseur sonore (klaxon) doit être en état de marche.
  • Il ne doit pas y avoir de tâche d’huile sous la voiture : profitez-en pour vérifier les niveaux d’huile moteur et de liquide de refroidissement.

Si l’un ou plusieurs de ces éléments sont défaillants, pensez à les faire réparer avant le contrôle technique pour limiter les risques de contre-visite.

Le pré-contrôle technique

La solution la plus simple et la plus sûre pour éviter une contre-visite consiste à confier votre voiture à votre concession ou à votre garage pour un pré-contrôle technique. Le principe est simple : le garagiste examine tous les points de contrôle afin d’identifier les éventuelles défaillances risquant d’être pointées du doigt lors du contrôle technique. S’il constate une ou plusieurs défaillances, il vous proposera un devis pour les réparations, en prenant soin de préciser si ces défaillances sont susceptibles, ou non, d’avoir une incidence sur le résultat du contrôle technique. Vous êtes alors libre d’accepter ou non de faire les réparations.

Parfois, la concession vous propose un forfait incluant le pré-contrôle et le contrôle technique, qui coûte rarement plus cher que le contrôle technique seul. Concrètement, c’est elle qui accompagnera votre voiture au contrôle technique. Elle s’engage alors, si une contre-visite est prescrite, à la prendre à sa charge (dans la mesure où vous avez suivi sa recommandation et effectué les réparations pour les défaillances considérées comme bloquantes).

Le conseil de la rédac

Réalisez votre pré-contrôle technique 1 mois avant la date échéance de votre contrôle technique afin d’avoir le temps, le cas échéant, de faire les réparations nécessaires.

Quel est le prix d’une contre-visite ?

Tout comme le tarif du contrôle technique, le prix d’une contre-visite est fixé librement par les centres de contrôle. Il est souvent compris entre 20 et 30 €. Les tarifs doivent être affichés clairement à l’entrée de l’établissement. Pour toute prestation d’un montant supérieur à 25 € TTC, le centre de contrôle doit vous remettre un document comportant un certain nombre d’informations.

Bon à savoir

Vous êtes libre de changer de centre de contrôle technique entre le contrôle et la contre-visite. Il vous suffit de présenter l'original du PV de contrôle technique défavorable et le certificat d'immatriculation (ou carte grise) du véhicule.