Freinages fantômes : le ministère des Transports lance un appel à témoins
Votre voiture a freiné toute seule, sans raison apparente ? Le ministère des Transports veut recueillir votre témoignage. Un questionnaire en ligne vient d’être ouvert pour mieux comprendre ces « freinages fantômes » qui inquiètent de plus en plus de conducteurs.

Lancée cet été après une série de signalements, l’enquête du ministère des Transports sur les « freinages fantômes » entre dans une nouvelle phase. Ces déclenchements non désirés du système de freinage d’urgence automatique, survenus sans raison apparente, ont provoqué de grosses frayeurs chez de nombreux automobilistes, et dans les cas les plus extrêmes, entraîné des carambolages. Selon les premiers éléments de l'enquête, ces incidents pourraient être liés à des dysfonctionnements des systèmes de freinage automatique d’urgence (AEB) embarqués dans certains véhicules récents. Face à l’ampleur du phénomène, l’État souhaite centraliser les témoignages à travers un formulaire officiel en ligne.
Un appel à témoignages pour comprendre l’origine des freinages fantômes
L’objectif de ce questionnaire, disponible depuis le 25 octobre sur la plateforme Démarches Simplifiées, est d’aider les services du ministère à quantifier précisément le nombre de cas et à en analyser les causes. Jusqu’ici, les témoignages étaient dispersés, publiés sur les réseaux sociaux ou rapportés par des médias. Désormais, les autorités disposent d’un outil standardisé pour recueillir des informations techniques précises : marque et modèle du véhicule, circonstances du freinage, éventuelles traces d’erreur électronique, météo, état de la route...
Ce recueil d’informations vise à établir si certains modèles sont plus touchés que d’autres, et si un défaut logiciel ou matériel peut être mis en cause. Le Service de surveillance du marché des véhicules et des moteurs (SSMVM), en charge du dossier, pourra ensuite, si nécessaire, demander des investigations aux constructeurs concernés, voire imposer des mesures correctives.
Dans quel cas répondre au questionnaire en ligne ?
Le formulaire est destiné aux automobilistes ayant subi un freinage intempestif. Les conditions suivantes doivent être réunies :
- Le véhicule doit être immatriculé en France ;
- Le freinage s’est déclenché sans raison apparente ni obstacle, et sans intervention du conducteur ;
- Le véhicule était équipé d’un système de freinage automatique d’urgence (AEB) ;
- Le conducteur est invité à fournir, si possible, des éléments complémentaires : constat, photo, rapport d'expertise, etc. ;
- L’accès au formulaire nécessite une identification via FranceConnect ou la création d’un compte sur Démarches Simplifiées.
Le ministère précise que tous les cas sont les bienvenus, même
Un mauvais calibrage des capteurs pourrait être à l’origine des freinages intempestifs
Certains de ces incidents pourraient aussi s'expliquer par une mauvaise calibration du système de capteurs après une réparation. Le moindre remplacement de pare-brise, de radar avant ou d’élément de carrosserie peut perturber les capteurs qui pilotent le système de freinage automatique. Si la procédure de recalibrage n’est pas effectuée dans les règles de l’art, la voiture peut détecter de faux obstacles et déclencher un freinage d’urgence injustifié. C’est pourquoi les automobilistes doivent être particulièrement vigilants après ce type d’intervention, et s'assurer que le recalibrage a bien été réalisé.
En action
Pour participer à cet appel à témoins, rendez-vous sur la plateforme officielle Démarches Simplifiées.




