À quelle fréquence faut-il laver sa voiture pour la garder en bon état et pourquoi ?
Nombreux sont les automobilistes qui pensent que nettoyer sa voiture sert uniquement à faire briller la carrosserie. Et pourtant, derrière ce geste en apparence banal, se cachent des enjeux bien plus importants… que la plupart des conducteurs ignorent. On vous donne quatre bonnes raisons d'aller laver votre voiture illico !

Vous surveillez régulièrement la pression et l’usure de vos pneus, vérifiez le niveau des liquides et inspectez vos feux. Mais êtes-vous aussi pointilleux en ce qui concerne le lavage de votre auto ? Sachez qu’un nettoyage régulier la protège contre l’usure... et bien plus encore !
Laver sa voiture pour la protéger contre l’usure
Laver l’extérieur de votre voiture ne sert pas uniquement à conserver le lustre de sa carrosserie. Au-delà de la dimension esthétique, un lavage régulier protège votre auto contre l’usure et la corrosion. « Concernant la corrosion, l'ennemi N°1 est le sel, que l'on retrouve beaucoup dans les zones montagneuses l'hiver et sur les fronts de mer avec les embruns, explique Florian Benoit, fondateur et CEO de Cosméticar, spécialiste du lavage sans eau. Il y a moins de risques pour les véhicules récents, qui offrent des garanties anticorrosion comprises entre 10 et 12 ans selon les constructeurs. Le danger est plus grand pour les véhicules plus vieux, qui n’ont pas de traitement anticorrosion et moins d’étanchéité. Néanmoins, même sur les véhicules modernes, en l'absence de lavage, les parties attaquées par le sel vont être plus ternes. Cela ne pose pas de problème de sécurité mais peut poser problème à la revente. » Les ennemis de votre carrosserie sont nombreux : outre le sel, la boue, le pollen, les insectes écrasés, les fientes d’oiseaux, particulièrement acides, ou encore la sève d’arbre peuvent abîmer votre peinture. Les conditions météorologiques peuvent aussi s’en mêler : par exemple, une exposition excessive au soleil est un facteur aggravant. « Les UV agissent comme un catalyseur, accélérant la dégradation de la couche de vernis », commente l'expert.
Sans oublier les épisodes de poussières du Sahara, de plus en plus fréquents entre le début d'année et le printemps. « Les pluies du Sahara sont acides et chargées en microparticules de poussières. Elles attaquent le vernis, la couche de protection peinture. Une fois l'épisode passé, il est important de laver sa voiture le plus rapidement possible, avec un soin particulier. Les rouleaux et le passage vigoureux d'une éponge sont à proscrire : il faut commencer soit par un prélavage aux jets à haute pression, soit par une étape de lavage doux avec une lingette microfibre, pour éviter les micro-rayures. »
Le sel en hiver, les sables du Sahara et le pollen au printemps, les UV et les insectes en été, le givre et les variations de températures en automne… Chaque saison a ses spécificités et donne autant de bonnes raisons de nettoyer régulièrement sa voiture.
Laver sa voiture : une question d'hygiène
Poussière, sable, feuilles, miettes… L’intérieur d’une voiture se salit vite. Et votre habitacle peut vite devenir un véritable nid à bactéries s’il n’est pas entretenu régulièrement. La surexposition de l’habitacle à la chaleur et à l’humidité favorise en effet la multiplication de champignons et de bactéries. D’après une étude réalisée en 2018 par Cosméticar, le volant d'une voiture compterait environ 800 bactéries différentes au cm2, soit 10 fois plus que la cuvette des toilettes !). Et le levier de vitesse, le frein à main et les poignées de portes ne sont pas épargnés ! Pour réduire les risques de maladies, désinfecter sa voiture régulièrement est essentiel, un bon réflexe perdu après la pandémie de Covid-19. « Une fois par jour ce serait idéal, mais une fois par mois, c'est le minimum. Il suffit de pulvériser un désinfectant de surface. Une désinfection à l’ozone, qui a l'avantage de détruire également les odeurs, est aussi possible. Ça se fait beaucoup pour les camping-cars et les voitures de location », souligne Florian Benoit de Cosméticar.
Laver sa voiture pour limiter son impact sur l’environnement
On pourrait croire que s’abstenir de laver sa voiture est le meilleur moyen de limiter son impact environnemental. Et bien pas du tout ! En effet, une voiture accumule toutes sortes de polluants (fer, nickel, plomb, résidus d’hydrocarbures, etc.) sur la carrosserie, dans les jantes, etc. Sous l’effet de la pluie, ces polluants vont ruisseler et rejoindre les nappes phréatiques. Il est donc préférable de nettoyer votre voiture afin qu’ils soient évacués dans un endroit prévu à cet effet et ne finissent pas dans la nature. Les stations sont, en théorie, dotées des équipements nécessaires pour récupérer et traiter les eaux usées : c'est une obligation réglementaire. Certaines vont plus loin avec un système de recyclage, qui leur permet de réutiliser les eaux et d’économiser jusqu’à 90 % de l’eau nécessaire au lavage de votre véhicule.
Bon à savoir
Il est bon de rappeler que laver sa voiture à l'eau à son domicile est interdit.
Autre solution : le lavage sans eau, que vous pouvez réaliser chez vous grâce à des produits biodégradables ou faire réaliser par un professionnel, dans certains lieux de type parkings de centre commerciaux par exemple, ou à domicile par des sociétés comme Cosméticar. « Cette méthode présente le double avantage de ne pas consommer d’eau et de ne pas rejeter d'eau polluée », précise Florian Benoit.
Laver sa voiture pour rouler en toute sécurité
Nettoyer la saleté logée sur les pare-brises, les vitres, les miroirs, mais aussi sur les phares, vous permet de mieux voir et de mieux être vu, et optimise ainsi votre sécurité sur la route. Nettoyer régulièrement sa voiture est la meilleure façon d’être assuré à tout moment que toutes ces surfaces sont parfaitement propres.
À quelle fréquence nettoyer sa voiture ?
Ceci étant dit, quel est le bon rythme pour laver sa voiture ? Cela dépend de l'utilisation que l'on fait de sa voiture (distance parcourue, lieu de garage de jour comme de nuit…), du lieu où l'on vit (proximité de la mer, de travaux, de champs, conditions météorologiques…). Mais aussi de l’importance que l'on accorde au fait de conduire une voiture parfaitement propre ! Mais nos différentes sources semblent s'accorder sur une fréquence moyenne recommandée de une fois par mois.