Auto-école en ligne ou traditionnelle : quelle option choisir pour passer son permis de conduire ?
Auto-école traditionnelle ou en ligne, votre cœur balance ? Prix, flexibilité, qualité de l’enseignement ou encore rapidité pour obtenir une date d’examen, tels sont les critères de sélection retenus pour départager les deux types de structures. Témoignages d'anciens élèves à l’appui, on vous donne quelques clés pour choisir l’auto-école la plus adaptée à vos besoins. Le duel est lancé !

Sur le marché du permis de conduire, deux modèles s’affrontent : les plateformes 100 % digitales et les écoles de quartier bien ancrées. Deux visions de la formation, deux expériences… mais un même objectif : décrocher le précieux sésame, dans un contexte marqué par la pénurie de places. Alors, quel type d’auto-école choisir ? Nous avons comparé les deux formules.
Prix : les auto-écoles en ligne gardent l'avantage mais l’écart se resserre
Le prix reste l’argument numéro un des auto-écoles en ligne. En 2025, un forfait complet comprenant le code et 20 heures de conduite coûte en moyenne entre 700 et 1 000 euros. Certaines offres débutent même à 599 euros, comme chez En Voiture Simone, quand d’autres acteurs comme Ornikar ou Lepermislibre affichent des packs autour de 649 à 750 euros. Pour le code seul, les tarifs sont devenus dérisoires : entre 0 et 30 euros, auxquels s’ajoutent les 30 euros d’inscription à l’examen fixés par l’État. Il est donc possible de passer son code pour moins de 50 euros au total.
En comparaison, une auto-école traditionnelle facture en moyenne entre 1 200 et 1 500 euros pour un forfait similaire, avec un coût horaire avoisinant les 59 euros. Le différentiel reste donc significatif, même si l’écart s’est légèrement resserré depuis 2022. En effet, l’augmentation générale des coûts a touché autant les structures physiques que les plateformes digitales.
Le conseil de la rédac
Rendez-vous sur cet article dédié pour comparer les différentes auto-écoles en ligne.
À noter qu’il existe de nombreuses aides pour alléger la facture, qu’il s’agisse du Compte personnel de formation (CPF), des dispositifs régionaux comme le « Pass permis citoyen » en Occitanie, ou encore des prêts à taux zéro proposés dans certaines régions. Ces solutions profitent aussi bien aux élèves inscrits en ligne qu’en agence.
Délais : une question de région, pas de type d’auto-école
L’un des critères les plus déterminants pour les candidats est aujourd’hui le délai d’attente pour obtenir une place à l’examen pratique. Et sur ce point, la situation s’est nettement dégradée depuis 2022. En 2024, il fallait déjà patienter en moyenne 74 jours entre deux passages, contre 65 l’année précédente. En 2025, ce délai dépasse désormais 80 jours au niveau national. Dans certains départements, la situation est dramatique : six mois d’attente pour une première présentation en Saône-et-Loire, parfois jusqu’à un an en cas d’échec. La pénurie d’inspecteurs, aggravée par l’ouverture du permis à 17 ans en 2024, explique en grande partie ces délais. Ce problème touche indifféremment les candidats inscrits en ligne ou dans une auto-école traditionnelle. Les quotas sont les mêmes et les places distribuées par les préfectures restent insuffisantes.
Pourtant, les expériences varient fortement selon les régions. Théo, un candidat inscrit dans une auto-école traditionnelle de l’Oise nous a confié : « Pour moi, les délais ont été très courts. J’ai eu une date en une semaine seulement : dans ma région, il y a beaucoup de créneaux disponibles ». Même son de cloche pour Anna, qui vit dans le Calvados et a fait ses armes dans une auto-école en ligne : « J’ai attendu un peu plus d’un mois pour ma première date, mais après mon échec j’ai pu repasser assez vite, en deux semaines. »
À l’inverse, d’autres témoignent d’attentes beaucoup plus longues. Samuel, un étudiant parisien inscrit en ligne, nous a expliqué avoir attendu quatre mois avant sa première présentation. « J’ai trouvé la plateforme pratique pour réserver mes heures, mais c’est frustrant d’être bloqué à cause de la pénurie de places ». Même problème pour Léa, suivie dans une petite auto-école de quartier parisienne, qui a attendu plus de six mois avant d’obtenir un créneau. « C’est décourageant, surtout quand on se sent prêt à passer l’examen. »
Les délais de passage dépendent donc plus de la région que du type d’auto-école. Il n’existe pas de véritable « coupe-file » : quelle que soit l’école choisie, obtenir une date de permis peut être un parcours semé d’attente et de frustration.
Flexibilité : l’autre atout majeur de l’auto-école en ligne
Si les délais pour passer l’examen sont sensiblement identiques pour les deux types d’auto-écoles, la flexibilité de la formation reste nettement à l’avantage des plateformes en ligne. Les cours de code sont accessibles 24 heures sur 24 via une application ou un site internet, avec la possibilité de réviser partout et en dehors des horaires d’ouverture d’une auto-école. Pour la conduite, les élèves peuvent réserver leurs créneaux en ligne et, dans certains cas, prendre des leçons dans différentes villes. Une solution idéale pour les étudiants qui partagent leur temps entre leur lieu d’études et leur domicile familial.
Les auto-écoles traditionnelles peuvent cependant jouer la carte de la flexibilité d’apprentissage. Elles sont de plus en plus nombreuses à intégrer des outils numériques à leur offre, proposant des modules de code en ligne ou des réservations sur application. Elles misent en outre sur une valeur sûre : la proximité humaine. Pour les élèves qui ont besoin d’un suivi régulier ou de la stabilité d’un moniteur unique, l’école de quartier reste rassurante.
Qualité de l’enseignement : une question de profil
La question de la qualité reste difficile à trancher. Les plateformes en ligne séduisent par leurs interfaces intuitives et la liberté laissée aux élèves. Mais elles demandent aussi une réelle autonomie et une bonne organisation. Les écoles traditionnelles, elles, offrent un cadre structurant et la possibilité de travailler en conditions réelles, notamment pour le code. Certains candidats apprécient aussi le lien de confiance qui se crée avec un moniteur unique, gage de continuité dans l’apprentissage.
En pratique, la réussite dépend souvent plus de l’élève que du modèle choisi. « J’ai bien aimé avoir toujours le même moniteur, je pense que ça m’a aidé à progresser », nous a confié Théo. À l’inverse, Samuel nous a expliqué avoir apprécié la liberté offerte par sa plateforme : « Je pouvais réserver mes heures où je voulais, même quand j’étais en déplacement pour mes études. »
Quel modèle choisir en 2025 ?
En 2025, le choix entre auto-école traditionnelle et auto-école en ligne repose moins sur la rapidité d’accès à l’examen, désormais problématique dans les deux cas, que sur des critères de budget et de méthode d’apprentissage. Les plateformes conservent un net avantage financier et une souplesse appréciable, tandis que les structures physiques gardent pour elles la personnalisation de l’encadrement et la relation de proximité. A vous de choisir en fonction de ce qui a de l'importance pour vous !




