Permis de conduire : comment réussir du premier coup pour éviter des mois d’attente ?

Actuellement, il faut patienter de longs mois après un échec au permis de conduire avant de pouvoir retenter sa chance. Le délai médian pour repasser l'examen s’établit à 88 jours, soit près de deux fois les 45 jours prévus par la loi, mais dans certaines régions, cela peut être bien plus long. Dans ce contexte, réussir du premier coup est plus que jamais un véritable enjeu. Mais comment faire pour maximiser ses chances de réussite ?

Avant même de vous inscrire dans une auto-école, vous pouvez comparer les taux de réussite de tous les établissements français ! Pour cela, rien de plus simple : ces données sont disponibles en ligne. Vous pouvez commencer par miser sur les auto-écoles qui affichent les plus hauts taux de réussite, en sachant que le taux de réussite moyen national est de 58 %^1↓.

« Le meilleur moyen est de faire sa formation en conduite accompagnée ou supervisée », estime Christelle Oberholz, présidente de l’Union nationale intersyndicale des enseignants à la conduite (Unidec). « L’objectif est d’arriver complètement prêt pour le premier passage… Avec la conduite accompagnée, on a beaucoup plus de kilomètres au compteur ! », ajoute-t-elle.

Accessible dès l'âge de 15 ans, la conduite accompagnée – aussi appelée Apprentissage anticipé de la conduite (AAC) – permet en effet de parcourir 3 000 kilomètres avec un accompagnateur. Une expérience pratique qui renforce la maîtrise du véhicule et réduit le risque d’échec au premier essai : selon la Sécurité Routière, en 2023, les candidats qui ont passé le permis dans le cadre de l’AAC ont eu un taux de réussite moyen de 75 % (78 % pour ceux qui se présentaient pour la première fois), contre 55,9 % pour les candidats qui ont suivi une formation classique.

Et pour les candidats de 18 ans et plus, il existe un autre dispositif qui permet de s’exercer à la conduite avec un accompagnateur : la conduite supervisée. Les conditions sont les mêmes que pour la conduite accompagnée, mais sans minimum de kilomètres à parcourir.

Si vous ne passez pas par la conduite accompagnée ou supervisée, « pour réussir du premier coup, il faut vraiment écouter les conseils des enseignants de la conduite », souligne Christelle Oberholz. « Il est préférable de prendre quelques heures de leçons supplémentaires et d'assurer le coup pour se présenter vraiment prêt à l’examen », estime-t-elle. Quelques heures de conduite supplémentaires permettent de consolider ses acquis, de réduire le stress et d’augmenter ses chances de réussite dès la première tentative.

Cela se vérifie dans les chiffres : officiellement, il faut avoir un minimum de 20 heures de conduite à son actif pour se présenter à l’examen pratique, mais dans les faits, 35 heures en moyenne sont nécessaires pour qu'un candidat soit réellement prêt, d’après la présidente de l’Unidec. « Parmi les revendications des syndicats d’auto-écoles, il y a le passage à un minimum légal de 28 heures de leçons de conduite », souligne-t-elle.

Même si cela engendre un surcoût, cette préparation supplémentaire augmente nettement les chances de réussir le permis dès la première tentative. En cas d’échec, il faudra de toute façon reprendre des leçons pour retrouver confiance et corriger ses erreurs. Alors autant s'éviter des mois d'attente…