Financer son permis de conduire en 2025 : quelles sont les aides disponibles ?
Obtenir son permis de conduire coûte en moyenne 1 800 euros en France. Ce budget peut représenter un véritable frein, surtout pour les jeunes ou les personnes aux revenus modestes. Heureusement, de nombreuses aides financières existent pour vous aider à passer le permis.

Dans de nombreuses régions, avoir son permis est indispensable pour aller travailler, étudier ou tout simplement se déplacer. Cependant, tous les Français, en particulier les jeunes et les personnes aux ressources modestes, n’ont pas les moyens de financer la formation. Conscients de ce frein à la mobilité, l’État et plusieurs organismes proposent des aides pour passer le permis de conduire.
Le permis à 1 € pour les 15-25 ans
Le Permis à 1 € par jour est un prêt à taux zéro. Un organisme de financement partenaire avance la somme nécessaire pour payer la formation, et vous remboursez uniquement le capital. L’État prend en charge les intérêts.
Pour être éligible à l’aide “Le permis à 1 €”, il faut :
- Avoir entre 15 ans et 25 ans à la date de signature du contrat de formation initiale ou de son avenant ;
- Préparer le permis B, A2 ou A1 ;
- Utiliser l’aide pour financer une formation initiale ou complémentaire (après un échec à l’examen).
Le montant du prêt est compris entre 600 et 1 200 euros pour une première inscription et il est de 300 euros pour une formation complémentaire si vous avez raté l’examen.
Bon à savoir
La formation du permis B peut être réalisée au format « classique » ou bien en conduite accompagnée ou supervisée.
Les aides pour faciliter l’insertion professionnelle
Le permis est souvent indispensable pour trouver un emploi. Plusieurs aides sont prévues pour accompagner les apprentis et les demandeurs d’emploi.
L’aide pour les apprentis
L’aide pour les apprentis est une prime d’un montant fixe de 500 euros, quels que soient les frais engagés.
Pour être éligible à cette aide, vous devez :
- Être apprenti ;
- Avoir au minimum 18 ans ;
- Préparer le permis B.
L’apprenti doit transmettre son dossier au CFA (Centre de formation d’apprentis) auquel il est rattaché.
L’aide pour les demandeurs d’emploi
Sous certaines conditions, les demandeurs d’emploi peuvent se voir attribuer d’une aide financière d’un montant maximum de 1 200 euros pour passer le permis de conduire. France Travail verse l’argent directement à l’auto-école.
Pour bénéficier du financement de France Travail, l’absence de permis de conduire doit constituer un frein à votre retour sur le marché du travail. Vous devez en plus être en contrat aidé (CUI, Pacte, CDD senior, contrat adulte relais, contrat de professionnalisation, etc.). Vous pouvez aussi y prétendre si vous êtes inscrit comme demandeur d’emploi en catégories A, B ou D « formation » et « contrat de sécurisation professionnelle » (CSP) et que :
- Vous percevez un minimum social (RSA, AZSS, AAH, ATA) ;
- Vous êtes indemnisé par l’assurance chômage ;
- Vous percevez l’aide au retour à l’emploi (ARE) ou l’allocation de sécurisation professionnelle (ASP) minimale d’un montant inférieur ou égal à 32,13 euros.
Financer son permis de conduire avec le CPF
Le Compte Personnel de Formation (CPF) peut être utilisé pour financer votre permis de conduire si son obtention s’intègre dans un projet professionnel ou sécurise votre parcours.
Voici les conditions à remplir pour financer votre permis avec votre CPF :
- Ne pas avoir de permis de conduire en cours de validité ;
- Ne pas faire l’objet d’une suspension de permis de conduire ou d’une interdiction de demander un permis de conduire ;
- Suivre sa formation dans une auto-école agréée.
Bon à savoir
Le CPF a remplacé l’ancien DIF (Droit individuel à la formation). Il s’agit de droits acquis par un salarié tout au long de sa vie active qui lui donnent la possibilité de financer tout ou partie d’une formation.
Les aides pour le permis de conduire pour les personnes en situation de handicap
Si vous avez un handicap reconnu, votre permis de conduire peut être pris en charge en partie ou en totalité par :
- La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) au titre de la prestation de compensation du handicap (PCH) ;
- L’AGEFIPH si l’obtention du permis de conduire s’inscrit dans un projet professionnel ;
- Le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) si vous êtes agent de la fonction publique.
Les conditions d’attribution de l’aide dépendent des organismes. Contactez-les directement afin de leur présenter votre projet.
Les aides locales pour passer son permis de conduire
Prêt d’honneur, allocation, aide financière… Presque toutes les régions et de nombreux départements proposent des aides pour passer le permis de conduire. La mission locale, le conseil régional ou départemental peuvent vous renseigner sur les différentes possibilités.
Par exemple, les jeunes de 18 à 25 ans qui résident en Île-de-France peuvent solliciter un financement allant jusqu’à 1 000 euros auprès de la région pour passer le permis de conduire.
Les microcrédits personnels
Si vous n’êtes éligible à aucune aide ou que vous avez besoin d’un financement complémentaire pour votre permis de conduire, adressez-vous à l’ADIE ou à la Banque de France. Ces organismes accordent, sous condition, des microcrédits personnels.
Les microcrédits personnels sont des prêts dont le taux d’intérêt et les mensualités de remboursement sont plus faibles que ceux d’un crédit à la consommation. Ces prêts s’adressent aux personnes aux revenus modestes ou en situation de précarité qui n’ont pas accès aux emprunts bancaires traditionnels (demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minimas sociaux, intérimaires, etc.). Autre avantage, les microcrédits sont souvent complétés par un accompagnement social afin d’éviter le risque de surendettement.
Bon à savoir
Vous pouvez également bénéficier d’une aide au financement de votre permis de conduire si vous êtes réserviste de l’armée ou de la garde nationale.