Fin du thermique, plaques d'immatriculation, prix du péage, permis... L'actu auto qu'il fallait retenir en décembre

Entre l’Europe qui revoit son objectif 2035, les plaques WW qui changent de couleur, l'annonce de hausses de tarifs qui impacteront le budget auto des Français et un changement de statut pour les excès de vitesse extrêmes... On termine l'année 2025 avec un récap' des actus auto de décembre à retenir.

Eva Gomez journaliste pour le média Roole
Eva Gomez
Publié le 29/12/2025

Temps de lecture : 6 min

On finit l'année en beauté, avec un récap' des actus auto qu'il ne fallait pas manquer en décembre. ©Roole-iStock

Fin du thermique en 2035 : l’objectif est assoupli

Initialement prévu pour imposer une décarbonation totale du marché automobile européen à partir de 2035, l'objectif emblématique du grand « Pacte vert » de Bruxelles a été assoupli le 16 décembre dernier. Sous la pression de plusieurs États membres, emmenés par l'Allemagne, la Commission européenne propose d'alléger son objectif : dès 2035, les constructeurs devront réduire de 90 % les émissions moyennes à l'échappement de leurs voitures neuves, et non plus basculer vers une offre 100 % électrique ou hydrogène. En parallèle, la Commission a acté la création d'une catégorie de petite voitures électriques abordables inspirées des kei cars japonaises, pour que l'Europe ait enfin ses propres mini-voitures électriques populaires.

Bientôt des plaques d’immatriculation roses sur les routes

A partir du 1er janvier 2026, les plaques WW, utilisées pour l’immatriculation provisoire de véhicules, auront un fond de couleur rose, et la date de fin de validité du certificat provisoire sera inscrite directement sur la plaque. L'objectif : éviter les abus et les fraudes, avec des conducteurs qui continuent de circuler avec leur plaque WW au-delà des quatre mois autorisés, et parfois même après la réattribution du numéro provisoire à un autre véhicule, avec les conséquences que cela implique.

Une légère augmentation du prix des péages est annoncée pour février 2026

Dès le 1er février 2026, il faudra prévoir une augmentation de 0,86 % en moyenne sur les tarifs de péage des autoroutes françaises. Une évolution modérée, notamment comparée aux +3 % appliqués en 2024 ou aux +4,75 % de 2023. En 2025, la hausse des prix était déjà plus contenue que les années précédentes, avec +0,92 %. La hausse appliquée en 2026 reste inférieure à l'inflation, estimée à 1 % par l'Insee pour 2025 et à 1,3 % par la Banque de France pour 2026.

Carburants : l'Ufip confirme une hausse de 4 à 6 centimes par litre dès janvier 2026

Dès le 1er janvier 2026, il faudra débourser quelques centimes de plus par litre d’essence ou diesel. Cette augmentation est une conséquence du durcissement du dispositif des Certificats d’économies d’énergie (CEE). Ce mécanisme, destiné à financer la transition énergétique, pèsera en effet davantage sur les distributeurs en 2026. Le litre de carburant (essence comme diesel) pourrait ainsi augmenter de 4 à 6 centimes dès le 1er janvier 2026.

Excès de vitesse : au-delà de 50 km/h, des sanctions pénales renforcées

Un décret publié le 24 décembre requalifie en délit l’excès de vitesse extrême – au moins 50 km/h au-dessus de la limite autorisée – à compter du 29 décembre 2025. Face à la recrudescence de ces comportements et à leur dangerosité, la loi prévoit désormais des sanctions pénales renforcées, pouvant aller jusqu’à trois mois de prison et 3 750 euros d’amende, avec inscription au casier judiciaire. Le juge pourra également prononcer l’annulation du permis de conduire, avec interdiction de le repasser pendant trois ans, en plus des autres sanctions prévues.

Bientôt un rattrapage pour le permis de conduire ?

Afin de réduire le temps d'attente pour repasser l'examen du permis de conduire après un échec, la Fédération des Enseignants et Auto-écoles d’Avenir (FENAA) propose de mettre en place un rattrapage pour les élèves qui ont raté de peu l’examen de conduite. Inspirée du principe du rattrapage au baccalauréat, la proposition du groupe de professionnels est simple : en cas d’échec dû uniquement à une faute éliminatoire mineure, le candidat devrait suivre 5 heures de formation complémentaires sur la thématique concernée avant d'obtenir son permis sans repasser l’épreuve pratique. Aujourd'hui, les délais entre deux passages au permis de conduire peuvent atteindre jusqu'à un an dans certaines régions de France.

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