Jeux Olympiques : quel héritage pour la circulation à Paris ?

Pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la circulation des véhicules a été fortement perturbée : voies réservées, zones de sécurité, radars... Au terme de l'événement, certaines restrictions de circulation devraient être maintenues.

Eva Gomez journaliste pour le média Roole
Eva Gomez
Des voitures sur le boulevard périphérique.

Les Jeux sont terminés, mais des changements durables sont à prévoir dans la circulation parisienne. Certaines des restrictions de circulation imposées pendant toute la durée de l’événement pourraient, en effet, se pérenniser. On fait le point sur ce que l’on sait à date.

Plus de voitures aux abords de la Tour Eiffel

Le 31 août dernier, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé à nos confrères de Ouest France qu’elle souhaitait conserver la piétonnisation du Pont d’Iéna, de la place de Varsovie et de la façade nord des abords de la tour Eiffel. « Je confirme que les voitures ne reviendront pas devant la tour Eiffel à la fin des Jeux. C’est très clair », a annoncé Anne Hidalgo. Seuls les véhicules de sécurité et de secours, les transports en commun et taxis seront autorisés à circuler sur ce périmètre. Une piste cyclable sera également créée pour encourager les mobilités douces.

Les places de la Concorde et du Trocadéro largement piétonnisées

Les abords de la tour Eiffel ne seraient pas les seuls espaces à voir disparaître la circulation automobile : la maire de Paris envisage également de piétonniser une grande partie de la place de la Concorde, totalement fermée à la circulation depuis le 1er juin. Un concours va être lancé pour « réinventer » cette place emblématique de la capitale, avec pour objectif de réduire considérablement la circulation automobile et de végétaliser 30 % à 40 % de la place. La place du Trocadéro devrait aussi “s’apaiser“, avec « une circulation en fer à cheval, qui contourne la place comme cela a été le cas pendant les Jeux Olympiques », a précisé Anne Hidalgo.

Pour mener à bien ces aménagements, la mairie de Paris devra auparavant échanger avec la Préfecture de Police dans les semaines à venir.

Une voie réservée au covoiturage sur le périphérique ?

Un autre axe fortement emprunté devrait aussi changer de visage : le boulevard périphérique, en plus de voir la vitesse autorisée abaissée à 50 km/h (au lieu de 70 km/h), pourrait conserver sa voie réservée. Durant toute la période des épreuves des JOP, les trois quarts du boulevard périphérique parisien (entre Porte de Vanves et Porte de Bercy dans les deux sens de circulation) ont connu une redistribution de la circulation : la voie de gauche était réservée aux personnes accréditées, entre la Porte de Vanves et la Porte de Bercy, en passant par le Nord.

Bon à savoir

Pendant la période des Jeux, rouler sur la voie réservée sans accréditation exposait à une amende de 135 euros.

Cette voie pourrait – et c’est la volonté de la mairie de Paris – continuer à être réservée aux véhicules transportant au moins deux personnes, afin de favoriser le covoiturage et de lutter contre l’autosolisme. Pendant la durée des Jeux, cinq radars spécifiques avaient été déployés pour contrôler que la voie réservée était bien empruntée par les seules personnes accréditées. Si cette voie devient une voie de covoiturage, ces radars « intelligents » serviront alors à contrôler le nombre de passagers dans chaque véhicule. Cette nouveauté pour les automobilistes franciliens doit cependant être validée par l’Etat avant d’être mise en place.