Les voitures-radars arrivent en Haute-Loire : un nouveau dispositif de contrôle sur les routes
Depuis le 3 novembre 2025, les voitures-radars à conduite externalisée entrent officiellement en service en Haute-Loire. Ces véhicules banalisés, capables de détecter automatiquement les excès de vitesse, marquent une nouvelle étape dans la politique de sécurité routière du département.

Un contrôle automatisé, sans intervention humaine
Déjà présentes dans une vingtaine de départements, les voitures-radars débarquent désormais sur les routes altiligériennes. Leur particularité : elles ne sont plus conduites par des gendarmes ou des policiers, mais par des chauffeurs employés par des sociétés privées missionnées par l’État. Ces derniers se contentent de suivre des itinéraires prédéfinis, tandis que les infractions sont détectées et enregistrées automatiquement par un radar embarqué.
Les images collectées sont ensuite transmises à un centre national de traitement, où les excès de vitesse sont vérifiés avant l’émission de la contravention. Le système, scellé et homologué, fonctionne sans intervention humaine directe. Objectif : libérer du temps pour les forces de l’ordre et renforcer les contrôles sur les routes secondaires, où se concentre la majorité des accidents graves.
Chaque voiture peut parcourir jusqu’à 200 kilomètres par jour, de jour comme de nuit, sept jours sur sept. Les trajets sont fixés par la direction départementale des territoires selon la dangerosité des axes, la densité du trafic et les statistiques d’accidentalité.
Un dispositif pour renforcer la sécurité routière
Ce déploiement vient compléter les radars fixes et mobiles déjà en place. L’objectif de la préfecture de Haute-Loire est clair : réduire le nombre d’accidents mortels, sachant que la vitesse en est la première cause sur le réseau routier départemental. En 2024, plusieurs accidents mortels liés à des vitesses excessives avaient relancé le débat sur la nécessité de renforcer les contrôles.
« Adapter sa conduite, respecter les limitations et rester attentif, cela sauve des vies », rappelle la Sécurité routière. Les autorités soulignent le rôle dissuasif du dispositif, mais certains automobilistes y voient une mesure trop répressive. Plusieurs associations pointent un manque de transparence, ces voitures banalisées pouvant circuler sans que l’on sache quand et où elles opèrent. Leur flash infrarouge, invisible à l’œil nu, les rend en effet quasi indétectables.
Jusqu’à huit véhicules attendus dans le département
Selon L’Éveil de la Haute-Loire, entre six et huit voitures-radars devraient être mises en circulation d’ici la fin de l’année. Les modèles utilisés – des Peugeot 308, Citroën Berlingo ou Renault Mégane – sont équipés de caméras et de capteurs homologués par le ministère de l’Intérieur. Les véhicules sont gérés par une société prestataire sous contrat avec l’État, chargée d’assurer leur entretien et la formation des conducteurs.
Pour les autorités, ce nouveau dispositif n’a pas vocation à piéger les automobilistes, mais à responsabiliser les conducteurs. À compter de ce mois de novembre, la vigilance sera donc de mise sur les routes de Haute-Loire !




