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Permis à 17 ans et assurance auto : quels conseils pour les très jeunes conducteurs ?

Par Marine Madelmond

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Depuis le 1er janvier 2024, le permis de conduire est accessible aux jeunes dès 17 ans au lieu de 18 ans. Quelles conséquences peut-il y avoir côté assurance auto pour les mineurs qui ont décroché leur permis et qui s'apprêtent à conduire en toute autonomie ? Quelles sont les précautions à prendre ?

Jeune en voiture

C'est désormais officiel ! Le 1er janvier 2024, l'âge légal requis pour l'obtention du permis de conduire a été abaissé. Désormais, il est possible pour les jeunes âgés de 17 ans qui ont obtenu le papier rose - ou plutôt sa version carte bleue - de prendre le volant en toute autonomie. Sont donc concernés les jeunes apprentis conducteurs qui fêtent leur 17 ans en 2024 mais aussi les candidats inscrits à la conduite accompagnée qui ont réussi l'examen du permis en 2023. Mais comment doivent faire ces jeunes pour être assurés ? Combien coûte l'assurance jeune conducteur et quels choix faut-il faire ? On a posé ces questions à Olivier Moustacakis, cofondateur d'Assurland.com.

Un jeune conducteur mineur doit-il souscrire une assurance auto ?

Olivier Moustacakis : « Le mineur a l'obligation de souscrire à la responsabilité civile (assurance RC ou au tiers), c'est une obligation légale. En revanche, comme le jeune conducteur de 17 ans est mineur, il ne peut pas souscrire de contrat chez l'assureur. Il va falloir que ses parents souscrivent et signent le contrat d'assurance pour lui et qu'ils le désignent comme conducteur principal.

Bon à savoir

Selon l'article 1146 du Code civil, un mineur ne peut pas conclure de contrat. En revanche, quel que soit son âge, le conducteur est pénalement responsable, comme c’est déjà le cas pour le permis deux-roues motorisé ou voiturette.

Qui porte la responsabilité en cas d'accident ?

O.M. : Il y a deux types de responsabilité. S'il y a une infraction routière, c'est le conducteur, même s'il est mineur, qui engage sa responsabilité pénale. En revanche, lorsqu'il y a des dommages causés à un tiers lors d'un accident, ce sont les représentants légaux du conducteur qui sont responsables.

Y a-t-il un surcoût de l'assurance auto lié à l'âge du conducteur ?

O.M. : Le mineur est considéré comme novice. L'assureur a la possibilité d'appliquer une surprime de 100 % la première année, 50 % la deuxième et 25 % la troisième. Dans le cadre d'une conduite accompagnée, la prime est réduite de moitié (50 % la première année, 25 % la deuxième et 12,5 % la troisième).

Quelle est la cotisation moyenne pour un conducteur âgé de 18 à 25 ans ?

O.M. : En 2023, il fallait compter 1 397 euros par an pour l'assurance auto d'un jeune conducteur. C'est une moyenne, cela peut aller de 800 à 2000 euros. Ce tarif a augmenté de 11 % ces dernières années parce qu'il y a une sinistralité accrue chez les jeunes conducteurs. Il y a aussi d'autres facteurs qui pèsent sur le prix des assurances : l'augmentation du coût des pièces détachées, avec l'inflation du coût des matériaux. Quand il y a un accident, le changement de pièce, qui inclut la main d'œuvre, coûte plus cher. Il y a aussi de plus en plus de véhicules bardés de composants électroniques, qui coûtent plus cher à réparer.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune conducteur de 17 ans pour son assurance auto ?

O.M. : Pour commencer, il est conseillé d'acquérir un véhicule d'occasion d'une faible valeur. Cela permet de réduire les cotisations. Il faut éviter d'acheter un véhicule neuf car le tarif de l'assurance sera plus élevé. Il y a ensuite deux cas de figure : soit l'apprenti est conducteur occasionnel et dans ce cas, ses parents peuvent le déclarer comme conducteur secondaire sur leur propre contrat, soit le jeune est le conducteur principal de son véhicule et dans ce cas, il faut qu'il assure sa propre voiture. Si le véhicule acheté est de faible valeur, le jeune conducteur peut l'assurer au tiers et ajouter des options s'il le souhaite, comme le vol ou le bris de glace. ll y a aussi une période critique de trois ans (la période de permis probatoire, NDLR) durant laquelle le jeune conducteur doit montrer patte blanche. Durant ces trois ans, il ne faut pas avoir de sinistre pour que l'assureur baisse par la suite le coût des surprimes liées à l'âge. »