ZFE de Dijon : tous les automobilistes restent autorisés à circuler en 2025
La Zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) de la métropole de Dijon est entrée en vigueur le 1er janvier 2025, mais elle applique pour l’instant une dérogation générale. On fait le point sur le périmètre de cette ZFE et ses modalités d’application.
Pourquoi une ZFE dans la métropole de Dijon ?
La Métropole de Dijon est concernée par la mise en œuvre d’une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) dans le cadre de la loi climat et résilience de 2021, au même titre que 41 autres métropoles françaises de plus de 150 000 habitants. Conformément à la loi, la ZFE-m doit être déployée dès 1er janvier 2025. Dijon fait partie des « Territoires de vigilance » identifiés en France, c’est-à-dire les métropoles de plus de 150 000 habitants où les seuils réglementaires de pollution atmosphérique ne sont pas régulièrement dépassés. Pour ces territoires, la loi exige la mise en place d'une ZFE-m ainsi que l'exclusion de ce périmètre des voitures immatriculées avant le 31 décembre 1996 (non classées), des véhicules utilitaires légers immatriculés avant le 30 septembre 1997 (non classés) et des poids lourds immatriculés avant le 30 septembre 2001. Mais la ZFE de Dijon fait figure d’exception… On vous dit tout !
Quel est le périmètre de la ZFE de Dijon ?
Le périmètre de cette ZFE-m couvre l’ensemble du territoire de la métropole situé à l’intérieur de ces grands axes :
- La Rocade
- L’Avenue Roland Carraz
- Les boulevards des Bourroches et des Gorgets
- L’avenue du Premier Consul
10 communes de la métropole sont concernées : Dijon, Ahuy, Daix, Chenôve, Fontaine-lès-Dijon, Longvic, Marsannay-la-Côte, Plombière-lès-Dijon, Saint-Apolinaire et Talant.
Quels sont les automobilistes concernés par la ZFE ?
En théorie et d’après la loi Climat et Résilience, depuis le 1er janvier 2025, tous les véhicules non classés sont exclus du périmètre des ZFE-m. Cela concerne les voitures particulières immatriculées avant le 31 décembre 1996, les utilitaires légers immatriculés avant le 1er octobre 1997, les poids lourds immatriculés avant le 1er octobre 2001 et les deux-roues immatriculés avant le 1er juin 2000. Pourtant, pour les habitants de la métropole de Dijon, rien ne changera !
Bon à savoir
Pour circuler dans le périmètre de la ZFE, il faut obligatoirement apposer une vignette Crit’Air sur le pare-brise de votre véhicule. Elle se commande en ligne sur le site officiel du gouvernement pour un coût de 3,81 €.
Une dérogation générale révisable annuellement
Dijon fait en effet figure d’exception dans le paysage des ZFE françaises, car la métropole propose une dérogation générale, permettant à tous les véhicules, y compris les véhicules non classés, de circuler au moins pendant 12 mois. « Au regard des résultats de l’étude, et des contraintes qu’une telle mesure imposerait aux citoyens sans effets démontrés, il est proposé de mettre en place une dérogation générale qui permettrait à tous véhicules [non classés] de circuler », explique la Métropole. Cette dernière fait état d'une qualité de l'air déjà satisfaisante et bien en deçà des niveaux imposés (40μg/m3 de NO2).
Bon à savoir
Selon la Métropole, 70% du parc de véhicules sont déjà Crit’Air 1, 2 ou électrique.
Ainsi, l’arrêté du 27 septembre 2024 précise que cette dérogation générale est appliquée pour une durée de 12 mois. Chaque année, cette décision sera révisée en fonction de l’évolution de la qualité de l’air dans la métropole.
Contrôles et sanctions
Les contrevenants aux règles d'une ZFE s’exposent en principe à une amende forfaitaire de 68 euros mais cette ZFE n’étant que symbolique pour l’instant du fait de la dérogation générale dont elle fait l’objet, aucune sanction ne s'applique.
Les aides pour les automobilistes concernés
Rappelons que l’Etat propose une aide pour l’acquisition d’un véhicule propre ou peu polluant : le bonus écologique, qui est désormais d’un montant de 2 000 euros à 4 000 € selon les conditions de revenus. À noter que la prime à la conversion a été supprimée fin 2024, ainsi que la prime au rétrofit en zones à faibles émissions.
Quelles alternatives à la voiture à Dijon ?
La métropole de Dijon a pour objectif de « maîtriser les flux de circulation et lutter contre la pollution atmosphérique et le bruit, rechercher le plus juste équilibre entre l’usage de la voiture et les déplacements alternatifs que sont les transports en commun, le vélo ou la marche à pied ». Dans son projet d’arrêté en septembre 2024, la Métropole déclarait que « seule la réduction du trafic, qu’il soit thermique ou électrique, sera susceptible de produire des résultats significatifs en matière de réduction des concentrations en particules fines ».
Pour encourager les automobilistes à favoriser les modes de déplacement doux, la Métropole compte plus de 300 km de d’aménagements cyclables et propose une offre multimodale bus-tram-vélo-stationnement avec DiviaMobilités. 30 voitures Citiz sont également disponibles en autopartage. Par ailleurs, « la Métropole souhaite engager une démarche concertée avec l’État, la Région et le Département autour de la question de la réduction des flux pendulaires, au travers d’un SERM (Service express régional métropolitain) notamment », est-il souligné.