Acheter des pièces auto d’occasion en ligne : les bons réflexes à adopter

Une pièce auto d’occasion, vendue en ligne, coûte entre 40 % et 70 % moins cher qu'une pièce neuve… Depuis 2018, pour favoriser l'économie circulaire, la loi oblige même les réparateurs à proposer à leurs clients un devis alternatif incluant la fourniture de pièces de réemploi. Longtemps réservées aux chineurs adeptes des casses auto, ces pièces détachées réutilisées sont désormais accessibles en ligne, notamment via des plateformes spécialisées issues des centres VHU agréés.

Dénicher la bonne pièce en ligne peut, néanmoins, sembler compliqué voire risqué quand on n’est pas un expert en mécanique. Car on est en droit de se poser beaucoup de questions : cette pièce est-elle issue du marché noir ? Est-ce de la contrefaçon ? Est-elle compatible avec mon véhicule ? Puis-je la renvoyer si elle ne convient pas ? etc. Pour simplifier la démarche du consommateur, certaines plateformes proposent un accompagnement sur mesure. C’est le cas de Merci Paulo, un service en ligne pensé pour le grand public, avec un fonctionnement à mi-chemin entre la boutique en ligne et la conciergerie. « Il suffit de renseigner la pièce recherchée, un numéro de plaque d’immatriculation et un numéro de téléphone. Les équipes de Merci Paulo vont ensuite chercher la bonne pièce, vérifier son état et garantir sa compatibilité avec le modèle du client. Une fois le meilleur rapport qualité-prix trouvé, une proposition est envoyée par SMS avec un devis détaillé », précise Nicolas Ziegler, le CEO de Merci Paulo. Toutes les pièces proposées proviennent de casses auto agréées, avec une traçabilité garantie. Ce modèle clé en main rassure les automobilistes peu à l’aise avec les références techniques.

Sur les autres plateformes spécialisées comme Opisto, GPA, France Casse, Careco ou encore Ovoko, le fonctionnement s’apparente à celui d’une marketplace, regroupant les stocks de différents centres VHU partenaires. Plusieurs pièces compatibles sont affichées, avec des informations sur leur état, leur provenance et leur prix. Le client doit alors comparer et choisir lui-même la pièce la plus adaptée à son besoin. Ce mode de fonctionnement s’adresse à des automobilistes plus avertis, connaissant mieux leur véhicule et ses subtilités techniques.

Des pièces auto d’occasion sont aussi proposées sur Leboncoin, eBay ou Facebook Marketplace, mais sans aucune traçabilité, ni garantie de compatibilité. « Il y a mille façons de se tromper, surtout sur les modèles récents qui ont de plus en plus de spécificités et de pièces électroniques », souligne le CEO de Merci Paulo. Une référence légèrement différente, une pièce usée ou défectueuse, et l’économie espérée se transforme en désagrément, voire en cauchemar. Cette solution est donc à réserver aux mécaniciens bricoleurs expérimentés.

Si de nombreuses pièces peuvent être remplacées, sans crainte, par de l’occasion (carrosserie, feux, vitres, pièces de l’habitacle, pièces mécaniques), certaines sont à proscrire. C’est le cas des pièces consommables ou qui peuvent s’user, comme les filtres, les bougies, les liquides, les éléments de train roulant, les plaquettes de freins ou les pneus. « Ça a un impact direct sur la sécurité et on n’a pas forcément d’historique. Même si les pièces d’occasion permettent de belles économies, de l’ordre de 40% à 70% par rapport au prix du neuf, il ne faut prendre aucun risque avec la sécurité », assure Nicolas Ziegler. Les réparateurs n’ont d’ailleurs pas le droit de proposer ces pièces comme pièces issues de l’économie circulaire (PIEC).

Comme pour tout achat en ligne auprès d’un professionnel, vous disposez d’un droit de rétractation de 14 jours pour retourner une pièce si elle ne convient pas… à condition qu’elle n’ait pas été montée. Certaines plateformes proposent aussi un service client dédié et parfois une garantie étendue.

Il faut toutefois garder à l’esprit qu’il s’agit de pièces d’occasion. « Les éléments, surtout de carrosserie, peuvent présenter certains défauts esthétiques », rappelle le CEO de Merci Paulo.