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Sécurité routière : ce qu'il faut retenir des annonces du gouvernement

Par Eva Gomez

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Ce lundi 17 juillet, le gouvernement a annoncé une série de nouvelles mesures : éducation routière, simplification administrative, sanctions renforcées, homicide routier… On vous dit tout.

Un homme est en panne au téléphone avec son triangle de signalisation et son gilet jaune

« Notre volonté est de réduire le nombre d’accidents, de sanctionner plus durement les comportements dangereux et de mieux accompagner les victimes », a expliqué la Première Ministre Elisabeth Borne à la sortie du comité interministériel de la sécurité routière ce lundi 17 juillet. Il va donc y avoir du nouveau dès 2024, autour de cinq grands objectifs : améliorer l’éducation routière, renforcer la prévention, simplifier la vie des usagers des routes, renforcer les sanctions face aux comportements dangereux et mieux accompagner les victimes d’accidents de la route.

Renforcer l’éducation à la sécurité routière

« Les plus jeunes qui utilisent souvent le vélo ou la trottinette ont une connaissance parcellaire du code de la route, nous allons donc améliorer la formation au collège », a souligné la ministre, en rappelant l’abaissement de l’âge pour conduire à 17 ans, d’ores-et-déjà annoncée pour le 1er janvier 2024. Les associations de prévention sur la sécurité routière auront également des moyens renforcés.

Dématérialisation du permis et disparition de la vignette verte

Autre objectif : la simplification des démarches des automobilistes, avec la dématérialisation du permis de conduire déjà annoncée pour 2024. Dès le 1er janvier 2024 également, la vignette verte d’assurance disparaîtra des pare-brises des véhicules : tout sera enregistré dans un fichier dématérialisé par les assureurs.

Stupéfiants, alcool, vitesse… Des sanctions renforcées

De nouvelles sanctions ont également été annoncées pour faire face aux comportements dangereux : la suspension du permis devient automatique en cas de conduite sous l’emprise de stupéfiants, pour une durée allant de 6 mois à un an. « Dans un accident mortel sur 5, le conducteur est positif aux stupéfiants, nous devons donc être intraitables avec les consommateurs de drogue », a rappelé la Première Ministre. Pour les conducteurs qui cumulent stupéfiants et alcool, la sanction passe d’un retrait de 6 points à un retrait de 8 points. « Le tribunal pourra aussi confisquer le véhicule », a ajouté le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. Les sanctions en cas de grands excès de vitesse seront renforcées – cette infraction devient désormais un délit – alors que celles pour les excès de vitesse de moins de 5 km/h sont un peu allégées : l’amende est conservée mais plus aucun point ne sera retiré sur le permis dès le 1er janvier 2024.

Création d’un « homicide routier »

Elisabeth Borne a aussi souligné la volonté de « protéger davantage les usagers vulnérables et mieux accompagner les victimes ». Pour cela, un accompagnement dédié aux familles des victimes sera mis en place dans chaque département et l’appellation « homicide involontaire » sera requalifiée en « homicide routier ».

Détecter les inaptitudes

Par ailleurs, et afin de « mieux détecter, évaluer et suivre les inaptitudes à la conduite », le gouvernement va permettre la suspension du permis dès lors qu’une infraction aura une origine médicale présumée. Ceci, « le temps d’une vérification médicale d’aptitude à la conduite », a précisé la ministre.