Bientôt six services d'autopartage déployés en Centre-Val de Loire
Dans le Centre-Val de Loire, un service d’autopartage est expérimenté en milieu rural. Déjà mis en place sur trois communautés de communes depuis l’automne 2023, ce service est déployé sur trois nouveaux territoires au premier trimestre 2024.
La Région Centre-Val de Loire expérimente depuis le dernier trimestre 2023 un service d’autopartage qui a pour but de « répondre aux besoins de mobilité dans les territoires ruraux ». Le conseiller régional et vice-président délégué aux Mobilités, aux Transports et aux intermodalités, Philippe Fournié, précise que cette solution a été pensée pour faciliter la mobilité des habitants « en dehors des trajets domicile-travail. Le service vient en complément pour les loisirs, pour emmener les enfants au sport, aller faire les courses ou à un rendez-vous médical. »
« L’expérimentation commence dans six communautés de communes et s’étendra, après un retour d’expériences, progressivement sur les 51 autres communautés de communes entre 2024 et 2025 », annonce le réseau de mobilité interurbaine du Centre-Val de Loire Rémi. Ces six territoires, un par département, ont été sélectionnés pour tester le service dans des contextes de mobilité multiples. « Nous avons choisi un territoire très rural, un autre qui est desservi par une ligne de train régional, encore un autre qui est plutôt périurbain... », détaille Philippe Fournié. Le service a été inauguré le 13 octobre 2023 dans la communauté de communes Cléry Betz et Ouanne (Loiret), en partenariat avec l’opérateur d’autopartage Clem. Depuis, trois autres communautés de communes bénéficient également du service Rémi+ Autopartage : celle de Pays d’Argenton sur Creuse (Indre) ainsi que la communauté de communes Cœur de Beauce (Eure-et-Loir) depuis fin 2023. La communauté de communes Gâtine Racan (Indre-et-Loire) a quant à elle été équipée début février 2024.
6 € la demi-journée, recharge comprise
Le principe est simple : chaque communauté de communes de l’expérimentation est équipée de deux véhicules électriques (Peugeot E-208 ou Renault Zoé) et de deux bornes de recharge. Le service est proposé à 6 euros la demi-journée et 12 euros la journée (12 heures consécutives). « Le prix de la charge électrique initiale est inclus dans le coût du service, sauf en cas de recharge durant la location si elle est nécessaire », précise le réseau de mobilité. Pour utiliser ce service, il suffit de s’inscrire sur le site dédié, ou via l’application mobile Remi+ Autopartage, en fournissant des pièces justificatives (permis de conduire et justificatif de domicile). Ensuite, il faut réserver une plage horaire et, si la location est confirmée, aller récupérer le véhicule sur sa place réservée. « Un système de caution de 100 euros bloqués sur le compte (durant 7 jours maximum) a été instauré. Pour ne pas avoir à payer 900 euros de franchise en cas de dommage, vous pouvez souscrire une assurance rachat de franchise », précise la Région. Par ailleurs, le service est limité à trois utilisations par semaine et par usager. « Nous voulons éviter que les gens s'approprient la voiture », justifie Philippe Fournié.
Un déploiement à l'échelle régionale dès octobre 2024
D'ici à mi-mars 2024, ce service d'autopartage fera aussi son apparition dans les communautés de communes de Fercher (Cher) et Grand Chambord (Loir-et-Cher). « Les retours que l'on a sur les trois premiers lieux d'implantation sont encourageants, après seulement quelques mois de mise en service. L'opérateur Clem estime qu'on est en moyenne à plus de 50% d'utilisation », partage le conseiller régional et vice-président délégué aux Mobilités, aux Transports et aux intermodalités. « Il y a un seul site où ça ne décolle pas, mais on va voir avec les élus locaux pour organiser des demi-journées de démonstration », précise-t-il.
Cette première phase d'expérimentation devrait prendre fin en juin 2024, pour un déploiement sur tout le territoire régional à partir d'octobre. « Nous voulons que tous les habitants de la région aient accès à ce service de mobilité. Si on se rend compte qu'il ne fonctionne vraiment pas sur un site, on l'implantera ailleurs, on s'adaptera », précise Philippe Fournié. « Pour les prochaines étapes, on réfléchit à acheter des voitures de remplacement, pour les cas où une voiture du service sera en panne ou en révision », ajoute-t-il.
Lorsqu'elle sera déployée sur tout le territoire, cette solution d'autopartage coûtera 3,5 millions d'euros par an à la Région.
Photo d'ouverture : ©Remi+ et Région Centre-Val de Loire