Comment stationner en Belgique sans risquer de prendre une amende ?
Stationner ou circuler en Belgique ne s’improvise pas. Entre les zones de stationnement payant, les zones à faibles émissions (LEZ) et les contrôles automatisés, le pays impose une réglementation stricte. Les automobilistes français, souvent mal informés, s’exposent à des amendes parfois salées, même pour une simple négligence administrative. Mode d'emploi pour stationner (sans stresser !) dans le Plat Pays.

En Belgique, chaque commune fixe ses propres règles en matière de stationnement. Un véhicule mal garé, stationné sur un trottoir, devant un garage ou sur une place réservée, est considéré en infraction du deuxième degré. Le montant de l’amende dépend de la gravité de la faute : environ 58 euros pour une infraction mineure et jusqu’à 116 euros pour les cas plus sérieux.1↓
En cas de stationnement dangereux, par exemple sur un carrefour ou une bande de bus, les autorités peuvent faire enlever le véhicule. L’automobiliste doit alors régler l’amende, mais aussi les frais de remorquage et de garde. Ces frais peuvent dépasser 150 euros, selon la ville et la durée d’immobilisation.
Le non-paiement du stationnement : des redevances forfaitaires élevées
Chaque commune adapte ses tarifs : certaines zones commerçantes ou touristiques imposent des tarifs plus élevés, tandis que les quartiers résidentiels disposent d’abonnements spécifiques pour les riverains. Les conducteurs français doivent donc se renseigner à l’avance sur les conditions locales, sous peine d’une facture surprise sur leur pare-brise.
Zones à faibles émissions (LEZ) : jusqu’à 350 euros d’amende
Depuis quelques années, plusieurs grandes villes belges ont mis en place des zones à faibles émissions. Bruxelles, Anvers et Gand interdisent l’accès à leurs centres-villes aux véhicules jugés trop polluants selon leur norme Euro. Tout véhicule étranger, même conforme, doit être enregistré gratuitement avant d’entrer dans une LEZ, via une base de données en ligne.
Le non-respect de cette procédure expose à des amendes significatives. À Anvers, la première infraction coûte 150 euros, la deuxième 250 euros, et la troisième 350 euros.2↓ À Bruxelles, la sanction atteint directement 350 euros à la première infraction. La réglementation prévoit qu’un véhicule ne peut recevoir qu’une seule amende LEZ tous les trois mois, pour éviter les doublons.
Même si vous avez payé votre stationnement, entrer dans une LEZ sans autorisation reste une infraction. Le contrôle s’effectue par caméras de lecture automatique des plaques, reliées au registre des immatriculations étrangères.
Véhicule étranger : les sanctions s’appliquent aussi aux conducteurs français
Contrairement à une idée répandue, les véhicules immatriculés à l’étranger ne bénéficient d’aucune tolérance particulière. Les amendes belges peuvent être adressées directement au domicile du contrevenant, grâce à la coopération entre les autorités belges et françaises.
Pour les LEZ, l’obligation d’enregistrement des plaques étrangères est systématique. Si vous entrez dans Bruxelles, Anvers ou Gand sans avoir préalablement inscrit votre véhicule sur le portail officiel, vous êtes passible d’une amende, même si votre voiture répond aux critères environnementaux.
Bon à savoir
Certains cas montrent jusqu’où peuvent aller les sanctions. À Bruxelles, un automobiliste a écopé d'une amende de 8 000 euros pour s'être garé dans une zone interdite, gênant la circulation des transports publics. Entre l'infraction initiale, les frais de remorquage et la garde prolongée du véhicule, l'addition a vite grimpé !
Comment éviter les sanctions ?
Avant de vous rendre en Belgique, quelques réflexes simples permettent d’éviter tout désagrément :
Circuler en Belgique reste simple, à condition d’être informé. Les règles y sont strictes mais transparentes : un automobiliste vigilant n’a donc, en théorie, aucune raison de recevoir une contravention.




