Paris-Marseille en voiture électrique : carnet de route d’un trajet détente

Il est 6h20 à Boulogne-Billancourt lorsque Maxime et moi prenons la route, au volant d’une berline électrique, direction Marseille.

Pour la première fois au volant de notre voiture électrique, louée pour l’occasion, nous n’avons qu’une idée en tête : faire le trajet jusqu’à Marseille autrement. Loin de nous l’envie d’arriver le plus vite possible à destination, nous souhaitons profiter des quelque 750 kilomètres qui nous séparent de la cité phocéenne pour découvrir du pays, tout en planifiant nos arrêts pour recharger notre véhicule. Parmi les 6 recharges proposées par l’application « A Better Route Planner » (ABRP), nous en sélectionnons 5, avant le départ, pour coller à nos envies touristiques. Nous aurions pu choisir de faire moins d’arrêts – ABRP propose plusieurs alternatives de trajets – mais l’itinéraire bis ne proposait que des pauses de recharge sur des aires d’autoroute. Un trajet plus rapide certes, mais moins aventureux. Pas vraiment l’état d’esprit du voyage !

Parmi ces arrêts, des bornes de recharge ultra-rapides sur l’autoroute et des bornes publiques en ville, parfaites pour nos petites haltes.

Au cours du trajet, nous avons l’occasion de nous arrêter dans plusieurs villes le long des autoroutes A6 et A7 : Beaune, Mâcon, où nous nous arrêtons pour déjeuner en attendant que notre voiture se recharge, mais aussi Montélimar où l’odeur de la célèbre confiserie locale nous emmène jusqu’au Palais des Bonbons du Nougat et des Souvenirs, situé sur la mythique N7.

Un seul contre-temps vient perturber notre voyage. À Montélimar, alors que nous souhaitons nous recharger le temps d’une visite au musée durant la pause de 16 heures, la seule borne de recharge située à proximité ne fonctionne pas. Au final, le temps passé au musée ne nous servira pas pour nous recharger. La promesse d’un arrêt mutualisé, qui joint la nécessité de faire le plein d’énergie et le plaisir d’une visite touristique, n’est pas remplie pour cette fois-ci. Après la visite, nous devons nous arrêter un peu plus loin sur la route pour une recharge rapide sur un parking de centre commercial.

Faire un Paris-Marseille en voiture électrique, c’est accepter de ne pas avoir d’heure d’arrivée précise et d’avoir un rapport au temps différent. Notre trajet dure finalement 14 heures, rythmé d’une pause déjeuner d’1h30, d'un total de 5 recharges et d’une visite d’1 heure au musée du Nougat. En adoptant l’éco-conduite (110 km/h et freinage régénératif oblige !), nous réussissons à éviter une recharge supplémentaire avant l’arrivée à Marseille. D'après nos calculs, le fait de rouler à vitesse réduite rallonge notre trajet d'une petite heure, à laquelle il faut déduire le temps (et le prix) d'une recharge supplémentaire.

En résumé, pas de coup de stress (la planification reste votre meilleure alliée), ce Paris-Marseille aura surtout été l’occasion de profiter de la route, de contempler les paysages, d’écouter les classiques de la chanson française comme en témoigne la vidéo et de découvrir des adresses incontournables sur la route des vacances. Le conseil de la rédac : avec un co-pilote, c'est encore mieux (et pourquoi pas en covoiturage) !

Récapitulatif du coût de nos recharges : 67,99 €