Leasing social 2025 : quel budget réel prévoir ? Attention aux frais cachés !

Le leasing social revient pour une deuxième édition à partir du 30 septembre 2025. Ce dispositif réservé aux ménages modestes promet une voiture électrique à moins de 200 euros par mois. Certains modèles affichent même des loyers inférieurs à 100 euros, comme la Citroën ë-C3 ou la Fiat Grande Panda (95 €/mois). Mais derrière ces prix attractifs se cachent des frais qu'il est important d'avoir en tête avant de s'engager.

Comme le rappelle le gouvernement sur le site du service public, le loyer annoncé ne comprend ni l’assurance auto, ni le prix d’options ou de prestations supplémentaires. Ils n’incluent pas non plus le coût de l’entretien ou de la recharge électrique. Résultat : un budget réel bien plus élevé que le prix d'acquisition affiché.

Une étude de l’assureur Leocare^1↓ a passé au crible tous les modèles éligibles. En additionnant le loyer du leasing, le tarif moyen d’une assurance tous risques^2↓, un entretien annuel estimé à 108 euros et environ 350 euros de recharge, la facture grimpe vite. Verdict : entre 169 euros et 273 euros par mois selon le modèle choisi. Soit jusqu’à 78 % de plus que le prix affiché par le dispositif.

Dans ce tableau, la néo-assurance met en exergue la différence entre le coût « promis » dans le cadre du dispositif et le coût réel. Selon ses estimations, il faudrait prévoir un budget 40 à 80 % plus élevé que le seul coût du loyer de la voiture.

Ce sont surtout les modèles les plus abordables qui voient leur coût total annuel augmenter par rapport au prix d'appel : + 76 à 78 % pour la Fiat Grande Panda, la Hyundai Inster et la Citroën ë-C3, qui sont les trois modèles annoncés à moins de 100 euros par mois. Après addition des coûts annexes, il faudrait donc plutôt prévoir un budget total d’environ 170 euros mensuels. Sans compter d’autres frais qui varient selon l’usage de la voiture, comme le stationnement et le coût des péages notamment.

Parmi les frais annexes, l’assurance reste le plus gros poste. Selon les modèles, elle oscille entre 418 euros à 634 euros par an. « Le rôle de l’assurance est central dans le calcul du coût réel (…) et ce n’est pas une option : elle conditionne la possibilité même de circuler », rappelle Leocare. D’autant que les tarifs d’assurance auto augmentent en moyenne de 5 à 6 % chaque année, hors éventuels sinistres.

« Il faut avoir les capacités d’assumer le paiement d’une franchise ou la réparation d’un pare-brise… Pour éviter de se retrouver dans une situation compliquée, les potentiels bénéficiaires du leasing social doivent avoir tous ces éléments en tête », souligne Christophe Dandois, cofondateur de Leocare. En clair, un budget sous-estimé peut vite devenir insoutenable pour les foyers modestes à qui s'adresse ce dispositif.

Face à ces écarts, Leocare recommande la prudence. « Nous conseillons aux personnes qui souhaitent déposer un dossier d’étudier leur profil et le modèle du véhicule souhaité, et surtout de demander un devis d’assurance avant de s’engager », partage Christophe Dandois. « Quand on s’attend à un budget de 100 euros par mois et qu’on termine près des 200 euros, dans un foyer comme ceux qui sont ciblés par le dispositif, la conséquence peut être dramatique », conclut-il.