ZFE, bonus et malus, covoiturage : ce qui change en 2023 !

Qui dit nouvelle année dit aussi peut-être quelques petits changements à prévoir dans le quotidien des automobilistes (et pourquoi pas de bonnes résolutions !). On fait le point.

Marine Madelmond
Quelles nouveautés pour 2023 ?

ZFE : attention, ça se durcit !

Toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants devront instaurer une Zone à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) d’ici le 1er janvier 2025. Pour le moment, 11 métropoles (Grand Paris, Lyon, Aix-Marseille, Toulouse, Nice, Montpellier, Strasbourg, Grenoble, Rouen, Reims et Saint-Étienne) imposent des restrictions de circulation pour certaines catégories de voitures et tiennent un calendrier précis.

Au 1er janvier 2023, ces métropoles vont soit garder les mêmes restrictions de circulation qu'en 2022 (avec une période pédagogique pour certaines), soit durcir leurs règles. À date :

Strasbourg : Crit’Air 4 (période pédagogique), 5 et non classées interdites ;
Montpellier : Crit’Air 5 et non classées (période pédagogique jusqu'au 31 juillet 2023) ;
Toulouse : Crit’Air 4, 5 et non classées interdites ;
Nice : Crit’Air 5 et non classées interdites ;
Reims : Crit’Air 4, 5 et non classées interdites ;
Rouen : Crit'Air 4, 5 et non classées interdites (période pédagogique jusqu’au 1er mars 2023) ;
Lyon : Crit’Air 5 et non classées interdites ;

D’autres villes prévoient un durcissement de leurs règles un peu plus tard dans l’année :

Grand Paris : Crit’Air 3 interdites dès le 1er juillet 2023 dans le périmètre de l’A86 (exceptions selon communes) ;
Grenoble : Crit’Air 5 et non classées dès le 1er juillet 2023 ;
Aix-Marseille : Crit’Air 4 interdites dès septembre 2023.

Un prêt à taux zéro pour l’achat d’un véhicule propre en ZFE a également été annoncé par le gouvernement. Il sera mis en place dès le 1er janvier 2023.

Des tarifs plus élevés

Une augmentation des tarifs aux péages

Comme chaque année, les tarifs des péages autoroutiers sont revus à la hausse. Au mois de février 2023, la hausse atteindra 4,75 % en moyenne. L’augmentation de ces tarifs s’appliquera sur les réseaux Vinci Autoroutes, Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), Autoroutes Rhône-Alpes (AREA) et Sanef SAPN.

Les propriétaires de voitures électriques pourront quant à eux bénéficier d'une réduction de 5 % sur leurs tarifs sur ces mêmes réseaux autoroutiers. Enfin, tous les abonnés au télépéage effectuant au moins dix allers-retours dans le mois bénéficieront d’une remise de 40 % (contre 30 % en 2022) dès le début de 2023.

Une augmentation du malus écologique

La date du 1er janvier 2023 est aussi synonyme de durcissement des normes environnementales. Ainsi, le malus écologique aura bel et bien un nouveau seuil de déclenchement : il passera de 128 g/km en 2022 à 123 g/km de CO2 en 2023. Le montant maximum de la taxe se verra aussi augmenter à 50 000 euros pour les véhicules les plus polluants (plus de 226 g/km de CO2).

Instauré début 2022, le malus au poids sera toujours d'actualité en 2023. Pour rappel, un automobiliste qui souhaite acheter un véhicule neuf, essence ou diesel, pesant plus de 1 800 kg doit payer une taxe supplémentaire : 10 euros par kilogramme. Exemple : pour un modèle de voiture pesant 1 900 kg, le malus au poids s’élève à 1 000 euros.

Des aides pour les automobilistes

Du changement pour le bonus écologique

À partir du 1er janvier 2023, le bonus écologique pour l'acquisition d'un véhicule neuf est réservé aux voitures particulières électriques dont le coût d'acquisition est inférieur à 47 000 euros et la masse inférieure à 2,4 tonnes. Le coup de pouce financier atteint 7 000 euros (s'ils ne représentent pas plus de 27 % du prix d'achat) pour les personnes physiques dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 14 089 euros. Pour les autres, l'aide est de 5 000 euros (avec les mêmes conditions de prix d'achat et de poids). En revanche, le Gouvernement a décidé de supprimer le bonus écologique versé pour l'acquisition d'un véhicule hybride rechargeable.

Du nouveau pour la prime à la conversion

Cumulable avec le bonus écologique (sous certaines conditions), la prime à la conversion évolue aussi en 2023. À partir du 1er janvier, elle est réservée aux ménages dont le revenu de référence par part est inférieur à 22 983 euros. Le montant de cette prime peut atteindre 6 000 euros pour les particuliers dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 14 089 euros. De plus, le montant de la prime est majoré de 1 000 euros dans les Zones à faibles émissions mobilité (ZFE) et jusqu'à 3 000 euros si une collectivité locale octroie une aide de même nature en ZFE.

La remise carburant remplacée par une indemnité

Le 31 décembre 2022 marque la fin de la réduction de 10 centimes sur le litre de carburant. Pour aider les Français aux revenus modestes qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler, le Gouvernement a annoncé le 7 décembre dernier une indemnité carburant pour l'année 2023. À partir du 16 janvier 2023, les Français éligibles (selon le revenu fiscal de référence par part) à cette aide pourront se connecter sur le site des impôts afin d'en bénéficier.

Une prime de 100 euros pour le covoiturage

Le gouvernement a récemment annoncé le versement d’une prime de 100 euros pour les covoitureurs qui utiliseront pour la première fois une application de covoiturage durant un trajet domicile-travail, dès le 1er janvier 2023. Il prévoit aussi un « coup de pouce covoiturage longue distance », qui prend la forme d'une aide de 100 euros versée aux nouveaux automobilistes inscrits réalisant du covoiturage longue distance, à savoir supérieur à 80 km. L’objectif : limiter l’autosolisme et inciter les automobilistes à adopter une mobilité plus écoresponsable.

La disparition de la vignette verte

Si la nouvelle n'a pas encore été officialisée, le petit papier vert apposé sur le pare-brise des automobilistes pourrait bien disparaître « courant 2023 » au profit de sa version dématérialisée.

Quoi de neuf pour le permis de conduire ?

Dès le 2 janvier 2023, les trois questions de vérification (vérifications intérieures / extérieures, sécurité routière...) seront de nouveau posées durant l’examen du permis de conduire pour la catégorie B. Elles avaient été supprimées durant l'épidémie du Covid-19.