Les 5 infos auto de l’été 2024 à retenir

L’été 2024 a été marqué par l’actualité politique, avec les élections législatives anticipées, et par la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Mais il y a tout de même eu quelques nouveautés sur la planète auto. Si vous êtes passés à côté, pas de panique : on vous fait un récap’ !

Eva Gomez journaliste pour le média Roole
Eva Gomez
Une voie réservée Paris 2024 sur le périphérique parisien
L'été 2024 a été marqué par une actualité politique et sportive dense. Mais il y a tout de même eu quelques changements qui concernent les automobilistes ! ©iStock

Deux millions de Français ont dû changer d’adresse sur leur carte grise

Depuis le 1er juin et l’application de la loi « 3DS » (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification), près d’1,8 million de Français ont vu leur adresse changer. Dans le cadre de la mise à jour de la Base Adresse Nationale (BAN), toutes les personnes ayant comme adresse postale un lieu-dit se sont en effet vu attribuer une adresse plus précise, avec un nom et un numéro de rue. L’objectif étant de faciliter les interventions des services publics et privés.

Toutes les communes de moins de 2000 habitants ont eu l'obligation d'alimenter cette nouvelle base de données (BAN) en saisissant les nouvelles dénominations et numérotations des adresses. Après notification de leur changement d'adresse, les Français disposent d’un mois pour actualiser le certificat d’immatriculation (ex-carte grise) de leur véhicule.

Une démarche simplifiée en ligne

Si vous êtes concerné et que vous avez été notifié de votre changement d’adresse il y a moins d’un mois, pas de panique : pour modifier votre adresse sur le certificat d’immatriculation, il n'y a rien de plus simple. Toutes les démarches se font en ligne, sur le site de l'Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANTS). Avant d'entamer la procédure, pensez à vous munir de votre carte grise actuelle, d’un justificatif de domicile de moins de 6 mois et d’une pièce d’identité en cours de validité.

À noter que la démarche est gratuite pour les trois premiers changements d'adresse concernant les immatriculations au format SIV (AAA-123-AA). À partir de la quatrième modification, il faudra compter 2,76 euros pour ce changement administratif.

Covoiturage : le dispositif d’aide en cours de révision

Le 25 juin 2024, le Conseil d’Etat a rendu une décision remettant en cause le versement des primes covoiturage pour les trajets de longue distance. La raison : les bénéfices de ces aides versées dans le cadre des Certificats d’économie d’énergie (CEE) en 2023 sont revenus en quasi-totalité à l’opérateur de covoiturage Blablacar. Leader incontesté du marché pour le covoiturage de longue distance (+ de 80 km), Blablacar aurait donc tiré profit de ces aides, dont seulement un tiers a été reversé aux utilisateurs de la plateforme. C’est Flixbus, opérateur de longs trajets en autocar et concurrent direct de Blablacar, qui avait saisi le Conseil d’Etat pour demander l’annulation de l’arrêté définissant les contours de cette opération de CEE.

Bon à savoir

A fin décembre 2023, plus de 491 000 personnes avaient bénéficié de la prime covoiturage pour des trajets de longue distance.

En réaction à cette décision du Conseil d’Etat, le ministère de la Transition écologique a publié un projet d’arrêté pour la création d’un dispositif d’aide plus égalitaire et transparent. Rassurez-vous, en tant qu’utilisateurs des plateformes de covoiturage, vous ne serez pas impactés ! Ces primes pour le covoiturage de longue distance avaient été supprimées en 2024 pour favoriser le développement du covoiturage de courte distance en priorité. Mais elles pourraient être remises en place, en suivant donc les nouvelles conditions établies par l’arrêté en cours de rédaction.

Sur l’A13 et l’A14, le péage se fait désormais en flux libre

Depuis le 19 juin 2024, les barrières de péage de l’A14 sur l’axe Paris-Normandie ont disparu ! C’est la première autoroute française à avoir totalement basculé en péage en flux libre. À la place des barrières de péage et donc des bornes de paiement, il y a des portiques, installés au-dessus des voies pour ne pas gêner la circulation. Sur ces portiques sont installés des capteurs et caméras pour détecter puis identifier les véhicules par leurs plaques d’immatriculation ou le badge de télépéage apposé sur le pare-brise. Des antennes sont également déployées sur ces portiques pour mesurer le gabarit du véhicule et donc la classe de péage à appliquer.

Qu’est-ce que ça change pour les automobilistes ? Vous dites au revoir aux files d’attente des barrières de péage et effectuez votre trajet avec moins de ralentissements. Pour payer, si vous possédez un badge de télépéage, vous n’avez aucune démarche supplémentaire à effectuer : il sera détecté par les portiques et vous serez facturé normalement.

Comment payer quand on n’a pas de badge de télépéage ?

  • Si vous ne possédez pas d’abonnement télépéage, vous pouvez payer en ligne sur sanef.com dans les 72 heures suivant votre trajet. Il vous suffit d’indiquer votre numéro de plaque d’immatriculation.
  • Si vous ne souhaitez pas payer en ligne, vous pouvez vous rendre dans l’un des 10 000 points de paiement agréés Nirio dans les 72 heures suivant votre trajet. La liste des buralistes est disponible sur le site sanef.com ainsi qu'une carte pour trouver le point de paiement le plus près de chez vous.

En décembre, ce sera au tour de l'autoroute A13 de passer en flux libre ! Au total, pas moins de 210 kilomètres de l’axe Paris-Normandie sont concernés, avec 14 sites de péage transformés.

Du nouveau pour les automobilistes lyonnais

Si vous vivez à Lyon et ses alentours, il y a eu du nouveau sur la tarification du stationnement et les voies de covoiturage. Une zone à trafic limité est également en cours de construction.

Les grosses voitures pénalisées sur le stationnement

C’était annoncé depuis plus d’un an, c’est désormais mis en place : depuis le 11 juin 2024, le tarif du stationnement dans la ville de Lyon est calculé en fonction du poids du véhicule. Le stationnement coûte donc désormais plus cher pour :

  • Les modèles de voitures thermiques de plus de 1 525 kg
  • Les voitures hybrides rechargeables de plus de 1 900 kg
  • Les voitures électriques de plus de 2 100 kg
Les prix des abonnements pour les résidents dépendent désormais de la situation du foyer et du poids du véhicule. ©GrandLyon Metropole
Les prix des abonnements pour les résidents dépendent désormais de la situation du foyer et du poids du véhicule. ©GrandLyon Metropole
Le prix du stationnement augmente aussi pour les visiteurs. ©GrandLyon Metropole
Le prix du stationnement augmente aussi pour les visiteurs. ©GrandLyon Metropole

Les radars de covoiturage flashent et sanctionnent !

Depuis le 12 juillet, les radars thermiques installés sur la M6 et la M7 pour contrôler les voies de gauche réservées au covoiturage sont en service. Ces voies réservées, signalées par un losange lumineux, sont réservées à la circulation des voitures particulières transportant au moins deux personnes, des taxis, des bus, mais aussi des véhicules munis d’une vignette Crit’Air 0.

Les radars thermiques sont capables de détecter le nombre de passagers à bord d’un véhicule grâce à un système de capteurs thermiques. Les automobilistes qui empruntent ces voies de covoiturage alors qu'ils sont seuls dans leur voiture sont désormais sanctionnés d’une amende de 135 euros.

Future ZTL : les Lyonnais appelés à donner leur avis

Jusqu’au 11 octobre 2024, les habitants et commerçants de la Presqu’île de Lyon sont appelés à donner leur avis sur la future Zone à trafic limité (ZTL) qui entrera en vigueur en juin 2025.

Cette ZTL sera située sur la Presqu’île de Lyon, où la circulation des véhicules motorisés sera donc interdite, sauf pour les riverains, commerçants, transports en commun, livreurs, artisans ou encore les véhicules de secours. Elle s’étendra du bas des pentes de la Croix-Rousse jusqu’à Bellecour et sera délimitée par des bornes escamotables. « Ce périmètre a été défini de manière à conserver l’accès au centre-ville : tous les parkings de la Presqu’île resteront accessibles (…), la desserte par bus sera ajustée et améliorée, les quais du Rhône et les quais de Saône (…) sont situés en dehors du périmètre de la ZTL », détaille la métropole.

Bon à savoir

Il ne faut pas confondre cette future ZTL avec la Zone à faibles émissions (ZFE) entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Cette ZFE, qui a pour ambition d'améliorer la qualité de l'air dans l'agglomération, s'étend sur plusieurs communes de la métropole et exclut les véhicules Crit'Air 4, 5 et non classés. Dès le 1er janvier 2025, les véhicules Crit'Air 3 devraient également être exclus de cette ZFE.

Les Lyonnais sont mis à contribution pour aider la métropole à définir les derniers paramètres : qui pourra bénéficier d’un accès permanent ? ; comment seront identifiés les véhicules autorisés (badge, reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation…) ? ; quels seront les motifs d’accès occasionnel et comment obtenir une autorisation ? ; ou encore comment fonctionnera la ZTL les samedis et dimanches ?

ZFE de Rouen : le Pass 24h est entré en vigueur

Bonne nouvelle pour les automobilistes rouennais : le Pass ZFE-m 24h/24j promis par la Métropole a été mis en place le 1er juillet dernier. Désormais, les propriétaires de voitures exclues en temps normal de la Zone à faibles émissions (ZFE-m) ont droit à une dérogation de 24 heures, 24 fois par an, gratuitement. Pour en faire la demande, il faut se rendre sur le site Mes démarches en ligne de la Métropole, au plus tard la veille du déplacement.

Pour rappel, les véhicules Crit’Air 4, 5 et non classés sont interdits de circulation dans cette ZFE-m qui concerne 13 communes.

Le périmètre de la ZFE de Rouen ©Rouen Métropole
Le périmètre de la ZFE de Rouen ©Rouen Métropole